Marche à Londres

30 juillet 2006

Tate -Modern- Gallery! (samedi 22 juillet 2006)

Plus jamais je ne donnerai un rendez-vous dans un musée.
Si vous allez lire le post visite en solitaire, vous vous souviendrez de cette mésaventure à New York. J'ai eu un peu la même ce samedi.

Avec Romuald, un copain de « taf » (oui, c'est le nouveau mot que j'ai appris des « jeunes » pour dire le travail), on se donne rendez-vous à la Tate Modern Gallery à trois heures.
Pour y aller, chacun se débrouille, je lui signale qu'une station de métro est à côté, on s'attendra à l'entrée.
Je fais rapidement des recherches sur le Net, je vois la Tate Gallery, je repère sur mon plan métropolitain la station Pimlico, puis en avant pour la visite du musée.
Quelques gouttes tombent l'après-midi, le moment est parfaitement choisi pour se réfugier dans un musée.

J'arrive cinq minutes après le rendez-vous, tout va bien, il n'est pas encore là. Je vérifie dans le hall si je connais quelqu'un, personne, je m'assieds sur un banc en dehors, à l'abri de l'humidité. J'ai le temps de lire quelques pages jusque 15h30.
Là, je m'inquiète. Je m'informe et j'apprends qu'il y a deux petites entrées sur les côtés. J'en choisis une, où personne ne m'attend bien sûr.
Le choix de commencer la visite me semblait la plus judicieuse, il est toujours temps de se retrouver dans l'une des salles du musée.
De superbes collections m'y attendent d'ailleurs, et plus étonnant, dans un secteur du musée, beaucoup de toiles appartiennent à la période avant le modernisme. Une rétrospective sans doute, histoire de replacer dans son contexte les tableaux plus récents.
Je retiendrai les peintures de Robert Bevan, de Walter Richard Sickert, Christopher Wood (quels beaux carnets d'aquarelle), puis deux compositions très récentes, un décor de parc, avec des grilles et des néons pour représenter les arbres, puis un grand cube, dans lequel on entre comme dans une discothèque et qui diffuse de la musique des années quatre-vingt et une vidéo de cinq jeunes, des palestiniens et des Israëliens en train de danser. Surprenant!
Après une belle visite de plus d'une heure trente, balayant plusieurs décennies d'art plastique, d'artistes principalement anglais, bien que quelques peintres belges soient représentés essentiellement dans la galerie dédié à l'art représentatif de l'Afrique, je me retrouve devant les guichets, toujours seul. J'aperçois alors une affiche de l'artiste Kandinsky. Je demande dans quelle salle se trouve cette exposition, car je ne l'ai pas vue.
La caissière me signale que c'est à l'extérieur, ... dans l'autre galerie...

- Ah, il y a une autre partie?? demandai-je.
- Oui, vous êtes ici à la Tate Britain Gallery, vous devez aller à la Tate Modern Gallery! Dit-elle en sortant un plan de Londres.
- Gloups!
- Vous n'aurez plus le temps d'y aller, il ferme dans 20 minutes, rajoute-t-elle.
- Ah...? bon ...!

Depuis près de deux heures, je visite la Tate Gallery, sans me soucier une seule seconde que je ne suis pas du tout dans le bon musée. Bravo, Joe, tu fais fort. Mister Bean n'est pas loin.
Heureusement, j'ai appris le lundi que Romuald était allé avec un copain, au bon musée, eux, et qu'ils ont visité de leur côté, tout aussi enchantés.

Ne me dites surtout pas que le GSM (mobile) m'aurait servi, cela m'aurait encore fait perdre du temps à changer de musée.
Tant pis, je visiterai la Tate MODERN un autre jour, avec quelqu'un d'autre... Si quelqu'un veut bien prendre le risque!

29 juillet 2006

The king, the law, the liberty (ta-tata) (vendredi 21 juillet 2006)

Je travaille ce 21 juillet. Normal, on ne va pas demander en Angleterre, dans un restaurant français, avec un manager italien, de fêter, ou pire, de donner congé au Belge pour sa fête nationale.
Faut pas pousser, tout de même. Mais j'ai eu une pensée pour la Belgique, car, finalement, j'ai beau être un expatrié, je reste non seulement attaché à la Belgique (ou ce qu'il en restera), mais surtout je ne la quitte pas par dépit, par dégoût, ou que sais-je encore. NULLEMENT! Je suis un Bruxellois à Londres.

Ce fut donc une journée comme les autres. Comme un vendredi, lorsqu'on attend le week-end.
Mmmh! ... Je crois qu'il est vraiment temps de trouver autre chose!
Je dis ça, puis tout compte fait, le travail est devenu secondaire.
Quand on fait un travail peu valorisant, il est normal que le temps passé à l'extérieur devienne plus important. Et cela ne me déplaît pas.
Je peux ainsi mieux savourer la ville. Je peux consacrer mon temps à des activités qui me plaisent.
C'est pas mal aussi, finalement.
C'est peut-être ça, la liberté (ta-tata) ?

26 juillet 2006

Cars

Alors que le film d'animation "Cars" sortira très bientôt sur les écrans anglais, voici déjà un exemple de voiture que l'on retrouve dans le quartier d'Hampstead. Joli, non?
Oui, c'est un post de remplissage, mais je veux comprendre ce problème de photos (vous avez vu que dans le post "Lark over the Hedge", il n'y a pas de complément visuel?? je n'arrive pas à en ajouter...)

essai calier


marreeeeeee!!! Mes images, elles sont où???


ah, ça remarche??

Ma cage d'escalier, juste un essai.

24 juillet 2006

The lark over the Hedge?? (jeudi 20 juillet 2006)

Coup de fatigue. Oui, cette semaine, j'avais la pêche à beaucoup de choses: visiter, marcher, dormir, lire, assister à des spectacles, mais vraiment pas trop la tête à travailler.
Il faut dire que je vais dépasser les 20 000 boulettes de beurre cette semaine... ça compte!! Mais surtout ça commence à me gonfler solidement, les relations au ras des pâquerettes. Ras des pâquerettes en français ou en italien en plus, ça ne me tente guère à m'accrocher.
Puis il faut dire qu'il fait vraiment chaud, même la nuit. Et donc un certain épuisement s'installe; même pour écrire c'est plus dur.
J'ai donc opté pour le divertissement afin de me redonner du tonus.

Lundi 17, c'était la Premiere de Stormbreaker, au cinéma Vue, sur le côté du square Leicester. Moins de monde, moins de folie, moins de vedettes, je mettrai les photos un de ces jours.
Je voulais par contre ce jeudi aller écouter le compositeur de musiques de films Ennio Morricone à l'Appollo theatre, à Hammersmith, mais en arrivant devant les portes, un écriteau signalait que pour des problèmes techniques, les deux concerts étaient reportés aux 1er décembre et 2 décembre de la même année. Pas de bol, où serai-je à ce moment?
Ni une ni deux, je change mes plans mais je reste décidé à jouer la carte des loisirs. Je remonte un peu plus dans une rue que j'avais fréquentée, pour aller vers Ravenscourt park. Je sais qu'un Cineworld se situe sur cette artère. J'arrive juste à l'heure pour les premières séances du soir, ce qui devrait me laisser le choix.
Pas de chance, les gros blockbusters sont là, pas les autres: Pirates, déjà vu, Superman, pas intéressé, Stormbreaker, séance tardive, une Grosse Daube américaine de comédie à deux balles, non merci, puis il reste tout de même un film d'animation (on ne dit plus 3D!?) Over the Hedge, « Nos voisins, les Hommes » en français, des producteurs Dreamworks, les mêmes que ceux de Shrek.
Excellent moment de cinéma, je les trouve vraiment très forts pour ce type de dessins animés, presqu'autant que Pixar (qui reste le Maître). Comme ce type de films est destiné aussi aux enfants, le langage est plus simple et donc compréhensible pour un néophyte en anglais comme moi, et ce n'est pas négligeable. La salle de trois cents sièges est remplie ... par sept pingouins, autant dire que c'est une projection privée.
J'ai déjà remarqué d'ailleurs qu'il n'y a pas de réelle file devant les cinémas (sauf lors des avant-premières). Le prix des tickets doit y être pour quelque chose, bien sûr. Peut-être aussi le fait que les gens rentrent tard chez eux et préfèrent soit rester chez eux, soit ressortir pour la dernière séance (merci Eddy Mitchell).
Tant pis pour Ennio, je me réécouterai la bande originale de "Mission" ou "Il était une fois l'Amérique" chez moi. En attendant décembre?

Par contre, souvenez-vous, lorsque j'étais rentré dans l'église, j'avais pris un carton pour une pièce de théâtre de Jean Anouilh, l'Alouette, traduite par "The Lark", l'histoire du jugement de Jeanne d'Arc (l'Alouette étant son surnom).
Je m'en vais donc le vendredi soir vers cette église pour y assister à 19h30. A 8 £ la place, je ne suis pas ruiné et vu le monde (trente personnes à tout casser), je risque d'être très bien placé.
En fait, cette troupe amateur a débuté il y a trente ans en jouant cette pièce. Par cette représentation, elle fêtait donc son anniversaire.
Un petit verre de jus d'orange et le spectacle commence. Particularité qui me désoriente au début, les comédiens ont tous le livret à la main... l'étonnement passé, j'y vois un gros avantage: ils articulent particulièrement bien, ce qui m'aide à la compréhension globale (je ne vais pas faire le malin, j'ai eu du mal).

Après une heure et demie, je dois avouer que ce n'est pas évident, et même si l'exercice est très intéressant, je ne me vois pas tenir sur le deuxième acte, d'autant qu'il porte sur des considérations philosophiques. Ma leçon d'anglais fut bonne mais les neurones sont vides. Je rappelle que je disais au début que c'était « Grosse Fatigue ».
Maintenant, je peux passer à autre chose.

23 juillet 2006

Mise à jour!

Infos sur le blog aujourd'hui:

J'ai mis à jour mon profil (correction de petites erreurs) en y insérant une photo en prime.

Un compteur remplace un autre: tout en bas de cette page, vous en trouverez un qui reprend toutes les visites. Pas les pages visitées, mais le nombre de fois que vous vous êtes connectés au blog. Là, on est à 1283, depuis le comptage du premier compteur, le 12 juin.
L'autre compteur, le vert, reste visible sur chaque post et continue son boulot, avec 505 de retard.

Aujourd'hui, j'écris d'autres choses, donc, rien d'autre à se mettre sous la dent.
Mais rien ne vous empêche de traîner sur le site, y laisser un commentaire, ou que sais-je encore.
Je sais, c'est les vacances et il y a du soleil.

22 juillet 2006

Hampstead park (dimanche 16 juillet 2006)

Quand on pense parc londonien, beaucoup ont l'habitude d'imaginer des parcs plats, engazonnés, de grandes étendues vertes, comme Hyde Park.
Pourtant ici, le spectacle qui s'offre au marcheur est bien différent.
Le parc est en fait posé sur une colline verdoyante, boisée, occupant un large espace.
Des chemins serpentent un peu partout, à vous perdre entièrement dans cette nature accueillante.
Une dame accompagnée sans doute de son fiston adolescent me demande d'ailleurs la sortie, elle est perdue.
Au détour d'un chemin, il est fréquent de tomber sur quelques acres d'herbe attendant les Londoniens. Ces parcelles sont occupées très souvent par des visiteurs qui y jouent au foot tandis que d'autres s'y reposent, y lisent, y prennent le soleil.
Le temps exceptionnel ravit tous ces gens trop habitués à la pluie et de la grisaille de l'hiver dernier qui ne les avait pas gâtés.

Le mélange de zones semi-naturelles et d'aires de repos confèrent à ce parc une saveur vraiment particulière.
Point d'écureuil aperçu, mais tout de même, un rapace plongeant vers un rongeur et s'en allant le déchiqueter et le manger sur la branche un peu plus loin! La nature dans sa dure réalité!
Quelques nageurs barbotent également dans les quelques plants d'eau accessibles et aménagés pour cet effet.
Et pour celui qui s'aventure en dehors des sentiers battus, il a même l'opportunité, certes, de loin, de découvrir un panaroma étonnant sur Londres.

Je ne parviens pas à exprimer aujourd'hui ce sentiment que j'avais dans ce parc. Je n'arrive pas à faire un texte convenable, mais tant pis, je vous mets les photos du parc.
Inutile de dire que cette oasis de bien-être a déjà reçu plusieurs fois ma visite.
Et si le temps le permet, Hampstead park risque de me voir encore souvent.

20 juillet 2006

Neverland (dimanche 16 juillet 2006)


Est-ce encore le hasard ou l'inconscient qui guide mes pas? Une invisible et irrésistible main qui m'attire à l'endroit désiré, une force indéfectible qui me mène à l'événement?

Ce dimanche, une fois de plus baigné par la lumière chaude de l'été, je pars à la visite de mon nouveau quartier. Après une sieste en début d'après-midi (ne rigolez pas, je n'en ai plus fait depuis une éternité), je m'en vais sur les routes de Hampstead, en direction du parc du même nom.
Les rues en dénivellé (nous sommes sur une colline) sont bordées de somptueuses demeures du début du siècle passé. Les façades, les voitures et l'aspect verdoyant du quartier ne me font aucun doute, je suis bien dans un quartier bourgeois.
Cependant, il garde une saveur villageoise, grâce aux nombreuses ruelles sinueuses et aux chemins en cul-de-sac.
Je me lance au hasard dans l'une de ces rues, la Church Row, aboutissant à une petite église.
Elle est ouverte en ce dimanche après-midi et j'ose m'y aventurer. Une affiche y annonce pour le we prochain une pièce de Jean Anouilh, l'Alouette. Je prends un carton publicitaire du spectacle et sors de l'église pour me diriger de l'autre côté de la rue, en direction du cimetière peuplé de vieilles pierres tombales qui tentent de subsister face à une nature reprenant chaque jour un peu plus ses droits.
Les vieux cimetières m'ont toujours attiré pour leur quiétude; au delà du côté morbide, le calme et la nature qui s'y développe appellent à la balade.
Avant d'entrer, une stèle posée près de l'entrée porte le nom de George Du Maurier.

Je veux en avoir le coeur net et mon intuition se révèle juste: une plaque commémorative rappelle les illustres personnes enterrées là. Une certaine émotion m'envahit.
Les Du Maurier et la famille Llewelyn Davies ont leur caveau dans ce petit cimetière reculé.
Ces noms ne disent sans doute pas grand chose à la plupart des gens.
Et pourtant, ces familles sont à l'origine d'un des plus beaux contes sur l'enfance, pour lequel j'ai une grande affection.

Au début de l'année passée, j'étais allé voir au cinéma Finding Neverland, un film qui m'avait réellement ému sur la vie (légèrement romancée) de J.M. Barrie, l'auteur de Peter Pan.
Johnny Depp (décidément!) y interprète le célèbre écrivain aux côtés d'un jeune acteur anglais talentueux (londonien même; tiens, tiens, il faudra que je mène l'enquête), Freddie Highmore, qui joue le jeune Peter, Peter Llewelyn Davies. La jolie Kate Winslet tient le rôle de la maman.

James Barrie s'était lié d'amitié avec la jeune mère Sylvia -fille du romancier et cartooniste George Du Maurier - et avec ses cinq enfants, qui l'inspirèrent pour écrire sa pièce de théâtre. (Le livre de François Rivière « Barrie, le garçon qui ne voulait pas grandir » relate en détails ses liens et le destin tragique de cette famille.)

Il est quand même incroyable que dans une ville aussi grande, je m'installe à cinq minutes d'un lieu symbolique pareil pour une histoire qui me fascine autant.
J'ai déjà adopté le quartier, c'est clair!

Après cela, je continue encore mon chemin pour arriver au Hampstead Parc. A quoi dois-je m'attendre?!

I like move in, move in (samedi 15 juillet 2006)


Un grand nettoyage du petit flat et le jour est arrivé de déménager, en direction de la grande bâtisse aux briques rouges de Hampstead, pour une installation de six semaines. Terminé le quartier Manor House, même s'il avait des côtés charmants.
Il est assez comique de voir qu'en moins de deux mois, j'ai plus déménagé qu'en 30 ans de vie à Bruxelles. Mais ici ça ne me dérange pas car je découvre plusieurs quartiers de Londres et les mouvements s'accompagnent d'autres expériences d'hébergement.
Dans cette maison, par exemple, je partagerai un appartement tout en ayant ma propre chambre.

Pour y arriver, le bus me semblait la meilleure solution pour me déplacer avec toutes mes affaires. Mais je devais malgré tout changer à Camden Town. Pas évident, d'autant qu'il n'y a pas d'escalator ou d'ascenseur dans chaque station.
Enfin, une fois arrivé et monté les deux étages, je dépose les bagages et installe déjà l'ordinateur et quelques affaires, histoire de me sentir vite chez moi.
Je me rends très vite compte du calme grâce à un élément évident: la rue dans laquelle se trouve cette demeure est en cul-de-sac, ce qui a le grand avantage de limiter drastiquement le trafic automobile.
Je reviendrai plus tard sur « mon » quartier, mais l'heure avançant, j'avais rendez-vous avec Corinne, une copine d'une copine, qui tente aussi l'aventure à Londres.
Elle a un blog qui raconte aussi son histoire :
http://cocoinlondon.canalblog.com
(il y a des liens en bas de la page, je ne sais pas comment j'ai fait pour les mettre là, mais dès que je sais, je le rajouterai avec le reste)

La bonne idée et l'habitude, c'est de se donner rendez-vous à Picadilly Circus. Là où tout le monde se donne rendez-vous. Sinon, ce ne serait pas comique!
Donc après quelques recherches autour de la statue, nous nous retrouvons et choisissons de marcher (vous avez vu le titre du blog?) pour trouver un pub sympa.
Nous déambulons tout à fait par hasard et découvrons un petit coin agréable pour commander deux bières, que nous prenons en terrasse, c.-à-d. debout, habitude très british (en tout cas londonienne), surtout quand c'est grand soleil. Oui, une fois de plus!Entre parenthèses, lorsque j'avais dit que je ramènerais le soleil de Louisiane, je n'aurais jamais cru que cela marcherait aussi bien: le hold up parfait!
Nous papotons et échangeons nos premières impressions sur cette expérience qui se révèlent être assez proches dans la façon de l'aborder: se lancer et bousculer les vies pépères, changer, vivre à fond avec la maturité de trentenaires, ce qui nous donne une vision critique mais qui permet aussi de vivre chaque instant intensément.
Il est clair que cette aventure ne se fait pas de la même façon à dix-huit ans, même si elle est tout aussi enrichissante. Et elle ne se fait plus à quarante. En gros, c'est maintenant ou jamais.
Corinne cherche pour l'instant dans le domaine de la musique, des studios d'enregistrement, dans l'organisation d'événements. Si les recherches sont infructueuses, le cercle des boulots s'élargira.
Un repas dans un restaurant proposé par le Guide du Routard (celui-là, quand même, il est partout) termine une super journée bien remplie. Retour à la Casa!

18 juillet 2006

Premiere repetita (jeudi 13 juillet 2006)

Rebelote, il fallait cette fois-ci tenter d'assister à l'avant-première de Superman Returns, en attendant celle de Stormbreaker cinq jours plus tard (les photos viendront aussi).
La séance se déroulait à nouveau à l'Odeon. Ce n'est pas toujours le cas, Leicester square étant entouré de plusieurs cinémas. Chaque compagnie veut avoir sa vitrine sur cette place mythique: le groupe Empire ou le groupe Vue y ont leur vitrine, et sans doute encore d'autres.
Le procédé est le même qu'à la Premiere précédente: canalisations du flot des spectateurs et fans, barrières nadar, pose du tapis rouge, grandes affiches et décorations de l'entrée du cinéma.
Mais il faut le dire tout de suite: le public est trois fois moins nombreux. L'effet Bloom et surtout Depp avait déplacé les foules que le jeune Brandon Routh qui joue Superman ou même Kevin Spacey auraient du mal à égaler.
Finalement, pas grand chose de plus à rajouter par rapport à ce que j'avais vu une semaine plus tôt.
Ah si, tout de même. Une jeune « vedette », surnommée « Bryan », déchaînait quelque hystérie chez l'une ou l'autre adolescente.
Les organisateurs ont repéré une affiche réalisée par une fan lors de son passage pour les dédicaces et les photos.
Ils la décrochent pour aller le présenter à « Bryan » (il chante en fait la chanson du film, si j'ai bien compris), qui regarde avec attention pendant plusieurs secondes ce modèle de panneau adolescent. Il a un large sourire, il jete son regard vers la jeune inconnue et va jusqu'à se déplacer pour l'embrasser (chastement, non mais, tout de suite, vous imaginez quoi là?). Il repart pour continuer à dédicacer mais avant, il note sur un bout de papier quelque chose, qu'il vient lui-même remettre à la jeune fille, qu'il embrasse à nouveau sur la joue (...), il repart et deux sbires apportent des cartons promotionnels, invitations ou je ne sais quoi à la demoiselle, qui a du mal à retenir son émotion (elle est à deux mètres de moi, je vois très bien la scène). Bryan la regarde encore une fois en faisant un petit signe en direction des papiers qui viennent d'être distribués.
Je parie un resto au Gavroche qu'il a noté son numéro ou le nom de l'hôtel. Petit sacripant, va!
Pour le reste, beaucoup de stars que je ne connais pas descendent des voitures; Brandon Routh est très grand, surtout à côté de sa girlfriend, tandis que Kevin Spacey arrive avec la fenêtre de la voiture ouverte, tout sourire, manifestant sa joie de se trouver là.
Il sourit, il lance de grands gestes à la foule, il s'amuse, ça se voit.

Moi aussi, je m'amuse!

17 juillet 2006

Cosmopolitan (lundi 10 juillet 2006)


Après un lendemain de défaite, ce n'est jamais évident pour les perdants. Quand en plus ils se font chambrer à chaque moment, ce doit être bien lourd.
A mon arrivée ce matin, l'un ou l'autre cuisinier tentent de faire de l'humour sur la finale perdue par les Français.
Cela n'en prend que plus de saveur lorsque, comme Hercule Poirot, je peux leur rappeler que je suis belge et non français. En ces lendemains désenchantés, avec tous les Italiens qui travaillent dans ce restaurant, cela vient bien à propos.
En parlant d'Italiens et de Français, il est vraiment étonnant de voir leur nombre dans cette ville, de dénombrer près de 500 000 Français, de rencontrer des Européens, des Indonésiens, des Pakistanais, des Asiatiques, des hindous, des juifs...
Seules quelques villes dans le monde ont ce caractère aussi cosmopolite que Londres.
Outre New York, qui en est peut-être le plus grand symbole (les terroristes feraient bien de s'en rappeler et de s'informer), je vois Paris et Bruxelles.
D'autres?? oui, peut-être.
Toutes ces langues qui se côtoient, ces races qui se mélangent, forment un patchwork étonnant.

Je suis par contre très gêné lorsque dans la rue je vois des femmes en burka ou en tchador.
Peu importe qu'ils les portent dans leur pays, si cela fait partie de leur culture, de leur civilisation, je ne suis pas un colonialiste et je ne prétends pas avoir une société meilleure que la leur; mais différente, certainement. Et dans nos sociétés occidentales, la femme n'a plus à se cacher ainsi. Toutes les idées derrière ce bout de tissu cachant les traits de la femme ne peuvent être tolérées dans nos civilisations.
L'accepter est une faiblesse face à nos convictions européennes. Il serait bon de réaffirmer ce à quoi nous croyons comme l'égalité homme-femme. C'est déjà assez dur de le faire respecter.
Post plus polémique, mais ça me démangeait!

16 juillet 2006

final countdown

Les plus perspicaces d'entre vous auront remarqué deux compteurs sur le blog:
Un tout en bas, attaché à un post de juin, un autre qui s'affiche pour chaque message, que j'avais placé quelques jours plus tard.
Le premier va bientôt disparaître et ne comptera donc plus rien.

Pour avoir le nombre exact de visites du site, vous devez donc vous reportez au compteur vert et rajoutez 505.

En un mois, le blog a déjà reçu plus de 1100 visites. Merci à vous!

London Universal Pictures ?


Je n'ai pas trop le temps d'écrire ce week-end, je vous envoie donc quelques photos.
Elles proviennent de différents quartiers et montrent bien pourquoi j'aime Londres:





quartier Fuhlam
quartier Hammersmith


quartier Hyde Park- Marble Arch Et Piccadilly!

14 juillet 2006

Help! 2/2 (nuit du samedi 08 juillet 2006)

Les flics s'arrêtent.
« Get out, get out! Quickly!»
Il ne faut pas longtemps avant que j'entende une porte fracassée. Ils rentrent certainement dans le flat n°2, sans faire de détails.
Une femme pleure, je suis pourtant soulagé. Soulagé et déçu. Je me rends compte qu'il est trop tard, la pauvre s'est retrouvée plus de dix minutes dans une situation de détresse.
C'est très long pour un calvaire...
Pendant une demi-heure, des mouvements, des bruits de talkie walkie, le témoignage de la voisine recueilli entre deux sanglots par les policiers. Enfin, je le suppose. Car je ne sors pas, et personne ne vient chez moi.

Je retourne péniblement me coucher, avec un sentiment étrange. Manifestement, je suis le seul à avoir appelé les secours puisqu'ils m'avaient recontacté dans la nuit, alors que je suis certain de ne pas être le seul occupant et le seul à avoir entendu les cris. J'ai cependant un sentiment de culpabilité d'avoir été aussi long. Si j'avais tout de suite sonné, la police aurait pu peut-être arrêter les agresseurs.
Je tente de m'endormir avec ces idées, lorsqu'un peu plus tard, j'entends une visseuse, une perceuse, des outils. Pas de doute, ils réparent la porte, je ne m'étais pas trompé, ils l'ont enfoncée.

Le lendemain, alors que je me lève plus tard, je me demande encore ce qui m'est arrivé, si je n'ai pas rêvé. Les fenêtres sont fermées; se pourrait-il que tout cela ait eu lieu ?
Je traîne devant l'ordinateur, je me recouche jusque 10h30 quand le parlophone retentit. Je sursaute: La police judiciaire... un enquêteur et une femme munie d'un appareil photographique viennent faire des relevés. C'était donc vrai! Alors que je suis encore en pyjama, l'enquêteur me demande si j'ai vu quelque chose. Malheureusement, je lui avoue que j'étais trop angoissé pour sortir.
L'entretien ne dure pas deux minutes, il tente de savoir qui je suis dans la maison car il ne possède pas ma fiche d'occupant, puis il ne semble pas s'en faire, il me laisse et passe avec la photographe à l'appartement voisin.
Etait-ce un vol, une agression, un règlement de compte, des violences sexuelles?? Je ne le sais toujours pas et peu m'importe, finalement.

Inutile de dire que mon dimanche est fichu.
Je zone chez moi, je vais payer le loyer de mon futur logement (le manoir) pour revenir rapidement au flat. Je devais recevoir un coup de fil d'un copain pour voir la finale de la Coupe du Monde mais j'ai attendu en vain. Tant pis, je reste chez moi, et je vais au lit plus tôt pour récupérer.

Je ferme ma fenêtre cette nuit!

(je rappelle que ce que j'ai décrit ici s'est réellement passé!)

12 juillet 2006

Help! (nuit du samedi 08 juillet 2006) 1/2

Je me couche vers 23 heures, Morphée m'appelle inexorablement malgré la chaleur. Après cette journée au soleil de Wimbledon, le sommeil est bien entendu lourd, autant que le temps.

Pourtant, en pleine nuit, des cris me réveillent. Je ne rêve pas. Nul doute, il se passe quelque chose dans la maison.
Les cris sont terrifiants, ce n'est pas de la comédie, je le sens. Je regarde mon mobile, il est 2h18.
Ca se bouscule, ça gesticule, ça gueule, je reconnais la voix de ma voisine. Je sors de mon lit, pas à l'aise... D'une voix rauque, elle lance:
« Help! Help! Call the police. Flat 2! They're killing me! Help! »
... C'est le flat voisin, je suis au numéro 1... Il y en a sept!
Mon sang ne fait qu'un tour. Comme pour les services de secours, le premier réflexe est la propre sécurité du secouriste. Je vérifie que ma porte est bien verrouillée, je ferme les fenêtres, je ferme la porte de la chambre et... je suis tétanisé, je n'ose pas appeler la police.
Je rassemble mes forces, je n'entends plus grand chose, je crois qu'ils sont rentrés dans le logement.
Je téléphone malgré tout, j'essaie le 101, puis le 102, ça ne marche pas, je pense au numéro européen, le 112. Directement, le numéro de mon mobile est signalé et quelqu'un décroche. Je demande la police, il me redirige aussitôt vers le bon service.
J'explique dans mon anglais approximatif ce que je viens d'entendre, je donne mon adresse mais je ne connais pas le code postal complètement. « It's ok. » me lance-t-il. Manifestement, le téléphoniste me croit, j'ai dû être convaincant ou il a senti la peur dans ma voix. Il est déjà 2h23.
Sur ces entrefaites, j'entends des pas redescendre l'escalier... serait-ce les agresseurs qui partent?
Mon logement ne donne pas sur la rue, je suis donc condamné à entendre et ne rien voir, ce qui est encore plus flippant.
Cinq minutes plus tard, une sirène passe dans la rue, mais elle va trop loin...
Mon téléphone sonne, le service de police veut une description plus précise de l'endroit. Je signale le centre commercial en face de la maison. Il raccroche et trente secondes plus tard, je devine la voiture s'arrêtant devant chez moi. Il est 2h30.
Je crois que la porte est encore ouverte, je n'ai pas l'impression que les policiers ont sonné tant ce fut rapide.
Ils montent les escaliers, ils sont plusieurs, les pas sont déterminés...
(à suivre)

NB: les faits relatés ici sont rigoureusement authentiques!

The Finale (samedi 08 juillet 2006)

Dès le matin, j'organise ma journée Wimbledon: lever à 6 heures, coup d'oeil sur le Net, préparation du lunch, vérification du portefeuille, chargement des batteries pour l'appareil photo, placement de la carte « underground » dans la poche. Il n'a pas sonné 8 heures quand je pars.
Le temps de parcours est assez long. Pour arriver aux portes de l'All England Lawn Tennis & Croquet Club, je suis contraint de prendre un bus, puis un métro sur la Picadilly line suivi de la Green line. Et si je ne veux pas payer la zone 3, je dois descendre à Putney Road pour le bus 39.

Lorsque j'arrive à l'endroit peu après 9 heures, je vois que la file est déjà longue.
Mais une fois de plus, les Anglais démontrent leur savoir-faire. Nous recevons tous un carton portant notre numéro dans la file (dans mon cas, 331) ainsi qu'un carnet sur les modalités pour faire la queue et espérer obtenir un ticket d'entrée.
Un autre steward distribue encore un peu plus tard, comme un souvenir, un autocollant « j'ai fait la file à Wimbledon en 2006. »

Vers 10 heures, la file se meut (c'est beau, non?) et nous passons plus loin une zone de vérification des bagages, comme à l'aéroport ou pour prendre l'Eurostar. Enfin, nous voilà à l'entrée trois.
Je vois très vite qu'il ne reste que des places à 26£ ce qui m'empêchera de voir Justine sur le Centre court. Toutefois, le jeu en vaut la chandelle, ce n'est pas le moment de rebrousser chemin.
Passé les guichets, le site s'étend comme un village, une sorte de mini-parc d'attractions. On y retrouve les boutiques de souvenirs, les stands d'information et les différentes enceintes de jeux: le court central et les courts n°1 jusqu'à 19.
Mon ticket me permet d'aller presque partout, sauf dans l'enceinte principale pendant le match.
J'utilise donc le matin pour faire le tour. Je repère les lieux, j'achète un cadeau pour mon filleul et je vais m'installer sur une colline où beaucoup ont décidé de se retrouver pour manger leur lunch. L'organisation a placé à cet endroit un écran géant qu'ils ont montré lors de la retransmission télévisée du match.
Pendant le repas, une fanfare militaire nous gratifie de quelques morceaux tirés de répertoires de films et d'autres musiques que je n'ai pas reconnues.

Fini le repas, je passe devant l'entrée principale du court central. Qui rentre à ce moment avec sa fille? Margaret. Si, si, Margaret Tatcher, que je prendrai en photo quelques instants plus tard, lorsque du balcon du bar, les badauds l'apercevront se jeter une pinte... à moins que cela ne soit une flûte de champagne, plus en rapport avec son rang???
Juste après cet épisode, je vais déjà observer un premier match dès midi, dans la catégorie « boys », entre un Néerlandais et un Anglais (le Batave a gagné).

Peu avant 14 heures, je rejoins le court n°1. Le personnel qui nous installe est trié sur le volet au sein des membres de l'armée de sa Majesté. Ainsi, nous sommes sous bonne garde avec un Néozélandais et un Australien vêtus de leur habit militaire. L'un porte les couleurs de HMS (His Majesty Ship), l'autre de la RAF (Royal Air Force).
La place qui m'est réservée est très proche du gazon (deuxième rang) et juste à côté d'un des deux marquoirs. Dans le coin, en d'autres termes! Peu importe, la place me convient et me suffit pour voir le match de double mixte entre les couples Dementieva-Ram et Black-Black.
Lorsqu'ils indiquent à la fin du premier set le résultat du match Henin-Mauresmo, je comprends soudainement qu'elles ont commencé en même temps. J'avais en tête trois heures, l'heure continentale, zut!

Je profite de l'interruption pour m'éclipser et me retrouver sur la colline de l'écran géant, tentant de me frayer un petit passage entre la foule compacte.
Je ne vais pas vous raconter le match, je vous renvoie au compte-rendu des journalistes sportifs pour cette première finale française du week-end.
Ici aussi, d'autres « gardes » se démènent pour libérer l'espace au niveau des escaliers.
Avant la fin du match, je me déplace vers le court central, au cas où une place se libère. Tentative ratée, une banderolle à chaque entrée et d'autres militaires empêchent d'y pénétrer.
Mais lorsque le match se termine, je tente d'entrer. La troisième tentative est la bonne, je me faufile sans demander mon reste et me retrouve en pleine apothéose d'Amélie Mauresmo, le public debout saluant les joueuses.
Je reconnais le Prince Philippe & Mathilde et la Duchesse de Kent (merci Place Royale!).


Franchement, c'est impressionnant d'être dans cette enceinte, remplie à ras bord. On se sent petit (oui, plus petit encore). Je photographie à tout va, pour immortaliser l'instant.
Je parviendrai encore dehors à faire une photo du couple princier ainsi que de Vénus Williams s'entraînant sur un court secondaire. Puis je suis un moment le double-féminin des « girls ».


Enfin, passé cinq heures, je fatigue, je pense à plus d'une heure de transports et surtout je commence à sentir le coup de soleil que j'ai pris sur le front. Pour éviter d'en rajouter une couche, je retourne heureux de cette journée, pour une nuit bien méritée remplie de rêves tennistiques. Enfin, je le pensais...

11 juillet 2006

Birthday (vendredi 07 juillet 2006)


On peut fêter chaque jour quelque chose à Londres. Mais dans ce cas-ci, il s'agit plutôt de commémorations.
Après les festivités pour fêter dignement le gain de l'organisation des Jeux Olympiques -rappelez-vous, c'était déjà il y a un an- aujourd'hui, Londres commémorait le premier anniversaire des attentats dans le métro.
Pourtant ce matin, tout est normal dans le Tube, je ne vois pas les visages crispés, je ne remarque pas moins d'affluence, juste un peu plus de calme peut-être.
Je tente de regarder les visages, de voir les mains sur les sacs, de scruter une démarche plus rapide, et puis non, tout semble calme.
Moi-même je n'ai pas de réelle appréhension, juste en tête qu'un an plus tôt, des filles, des hommes, des jeunes, des vieux, des immigrés et des Anglais perdaient la vie pour une stupide raison, à cause de quatre dingues fanatiques.

Je suis déterminé à demander au restaurant de respecter à midi les deux minutes de silence en hommage aux victimes.
Puis le boulot vous prend, le stress est là et ... j'oublie d'en parler.
Personne n'est là pour prendre le relais. Envolées les deux minutes!
En conclusion, tout le monde s'en fout, au travail!
Ne posez pas de questions, nos clients viennent de toute façon en voiture!!

09 juillet 2006

Night 29 (mercredi 05 juillet 2006)


Pour la première fois, j'ai travaillé le soir. En fait, le « runner » du soir (ou roomer ou busboy) m'avait demandé la veille si nous pouvions inverser nos horaires pour qu'il puisse suivre le match France-Portugal avec ses amis devant la tv. Comme je m'en fichais pas mal du football (vivement la fin), j'ai accepté, d'autant que je trouvais ainsi l'opportunité de découvrir le service en soirée.

En fait, il faut servir autant de monde que le midi mais sur un temps plus long; le personnel est donc un peu moins tendu, mais travaille sur une plus longue période. Par contre nous devons faire la fermeture en compagnie d'un serveur, d'un maître d'hôtel et d'un sommelier. Et la fermeture dépend de la clientèle.
Ce soir-là, un gros ponte plein de fric qui avait fini de manger à minuit se sentait obligé de poursuivre jusqu'à plus d'une heure du matin, avec son ami et sa ... compagne? Amie? Femme de luxe? Enfin, cela ne nous regarde pas.
Le temps d'enlever les nappes et finir les dernières petites choses et l'horloge indiquait déjà 1h30.
Moi j'ai omis un élément important: les transports en commun. Le métro est en effet fermé dès minuit. Je suis donc contraint de prendre les bus de nuit.

C'est une fois de plus quelque chose de bien huilé et bien pratique, mais on côtoie une autre faune à cette heure-là.
Après avoir pris le N6 pour rejoindre le Centre Point, lieu central pour des liaisons, je peux retrouver un bus qui passe près de Manor House. Le N29 suit le même itinéraire que le 29, il a le grand avantage de s'arrêter presqu'en face de chez moi. Avant cela, il passe dans des quartiers peuplés et variés comme Camden Town, Soho, puis Finsbury; je l'ai remarqué très vite à la population. Cinq blancs et euh... des Londoniens de la nouvelle génération empruntent ce bus.
Il est bien tard et pourtant certains portent encore des lunettes de soleil. D'autres dorment, d'autres encore empêchent certains de dormir, d'autres boivent une dernière bière de 50 cl, un dernier regarde les gens d'un air bizarre.
Pour la première fois depuis mon arrivée à Londres et même depuis longtemps, je ne me sens pas trop à mon aise. Oserais-je dire que c'est le fait de me retrouver bien seul au milieu d'un groupe qui n'est pas le mien? Un blanc habillé comme revenant du travail, avec son sac, son argent et son mobile au milieu des gens de la nuit ethniquement très éloignés, c'est clair que je faisais tache.

Je ne referai pas un soir (et l'avenir me donnera raison) même si l'expérience était à nouveau intéressante.
Et puis en plus, le lendemain, je me relève à six heures pour reprendre le service du matin.
Je remercie d'ailleurs le maître d'hôtel qui était confus et qui m'a presque expulsé du restaurant pour que je dorme quand même quelques heures.

08 juillet 2006

Characters (mardi 04 juillet 2006)


On rencontre des phénomènes au travail, c'est incroyable. Une vraie enquête sociologique sur le monde du travail, les rapports humains, le rapport au pouvoir, la hiérarchie, les valeurs, ... fantastique!
Un rapide tour de table s'impose.

D'abord les plongeurs. Il y en a trois, tous aussi différents les uns que les autres: un Portugais, bête comme un pied, qui fait son boulot, ne jure que par le foot (il se fait charrier à tout bout de champ) et aussi jovial qu'un robocop de l'euro 2000, puis un Vénézuélien, plusieurs années dans le métier, aimable un jour et détestable un autre, enfin un jeune gars de vingt ans, plutôt baba cool, souriant et trop intelligent pour rester longtemps à cette place mais ayant l'humour de sa situation.

Les serveurs sont nombreux, je m'entends avec tous, sauf un, un petit rital que j'appelle Benito, car c'est le fils spirituel du Duce. Travaillant depuis un an, parti trois mois et revenu après l'échec de cette expérience, il a tenté de m'en compter par ces excès d'autorité... j'ai dû plus d'une fois le remballer, il semble petit à petit comprendre...

Chez les maîtres d'hôtel, je crois aussi que le courant passe sans problème. L'un me fait bien rire, il est travailleur mais ne se prend pas aus sérieux, un autre, le principal, n'est pas tendre mais a compris qu'il pouvait me fiche la paix, le boulot serait tout de même fait. Le troisième est italien, mais je m'entends avec lui. Par contre, il n'a pas manqué d'évoquer certaines sympathies pour des idées fascistes (à 50 %, dit-il). Gloups! L'idée m'a traversé l'esprit de tourner les talons et de ne plus lui parler, mais j'ai pris l'option pédagogique et je vais tenter de le ramener à la raison. Y aura du boulot!

Je dois compter le chef barman, le plus âgé, agréable et humain sauf quand il a un verre dans le nez, où il devient plus méchant. Il m'a fait un jour une scène pour un aspirateur trop bruyant comme si c'était ma faute et quelques jours plus tard, il venait le réparer et s'en inquiétait en conversant avec moi très aimablement. Etonnant!
Son adjoint est anglais, très discret, peu de contacts.
La secrétaire, je ne sais pas, je ne parviens pas à la cerner.

Le monde des sommeliers est un monde à part. Les trois adjoints ont l'air de gens équilibrés, la fille me semble avoir des rapports sado-maso (au travail, le reste, je ne sais pas), vu comment elle traite certains mecs. Mais elle est peut-être obligée pour se faire respecter dans ce monde de mâles.
Le sommet c'est le chef sommelier.
Le gars est grand, plutôt armoire, habillé de noir, avec sa petite coupole accroché à une chaînette. Il se déplace avec pédance, il se pavane: un fat, prétentieux, imbu de sa personne, usant de sa -petite- autorité. Le genre de type que je vénère.
Un jour, il propose une bière brune anglaise à Michel Roux, qui la déguste volontiers.
Humain et intelligent, le chef dit: « Tiens le Belge, goûte un peu avec nous. »
Oulah! cela n'a pas eu le don de plaire au gardien de la divine bouteille. Fusillé du regard, comment Michel Roux pouvait-il inviter un busboy à venir boire avec le personnel de rang??
Un maître d'hôtel débarque et me demande s'il peut goûter, il trempe ses lèvres et le prétentieux se sent obligé de lancer « hé, tu ne commences pas à faire goûter tout le monde. » Ouh, le jaloux! (D'abord, je fais ce que je veux, c'est mon verre.)
Plus tard, dans la même journée (comme par hasard), il devait démontrer encore un peu plus sa bêtise.
Un serveur débarrasse les fromages qui manifestement dérangent en salle. Il arrive avec le plateau en cuisine mais la place manque, les cuisiniers n'ont pas libéré le lieu habituel.
Le sommelier débarque et vocifère: « Dépose ça là! » Je vois la place qu'il montre et ne peut m'empêcher d'intervenir. « Non, pas là, c'est la plaque chauffante. » Vous imaginez dix minutes de plaques chauffantes pour ces pauvres fromages? Outre la forme liquide qu'ils prendraient, ils nous dégageraient une odeur dans la cuisine pour toute la semaine suivante. Mais mon initiative hasardeuse n'a pas eu l'heur de plaire.
« Dépose là, ça embarrasse en salle, m'en fous! », dit-il au serveur.
« Oui, mais les fromages ne vont pas tenir. », répétai-je.
« Je te signale qu'on ne se connaît pas et que je te permets de me vouvoyer. »
« Mais si, on se connaît. »
« Puis, je n'ai pas à me justifier, je fais partie du management et toi tu es busboy. Alors fais tes boulettes de beurre. »
« Même si tu es du management, ce n'est pas une bonne idée de les mettre là. »
« On n'en reste là, VU? » Et il tourne les talons!
Le pauvre serveur n'avait pas déposé pendant ce temps-là. Ben oui, entre l'ordre idiot du « management » et la logique du « busboy », que choisir?

J'ai de plus en plus de mal avec l'autorité, surtout lorsqu'elle se retrouve dans les mains de gens pareils. On voit la différence entre l''autorité naturelle du chef qui vous offre une bière parce que vous pouvez l'apprécier, et l'autoritarisme d'un merdeux qui use de sa position pour essayer d'imposer ses vues, aussi stupides soit-elle.
Plusieurs sont venus après l'altercation pour me dire de ne pas m'en faire (tout va bien, merci), qu'il est stupide, que ...
Le sommelier oublie qu'il se retrouve sur le pot comme tout le monde, qu'il peut avoir des coliques ou se gratter le nez comme tout le monde, sentir des pieds beaucoup plus que d'autres, et qu'en définitive, le respect ne s'acquiert pas en fonction du vouvoiement ou d'une fonction. Je respecte les gens, pas un titre (un con manager est avant tout un con).

Quant au Duce, j'en ai déjà parlé, je ne m'attarde pas. Il est de la même veine que le dernier cité. Imbu de sa personne, sûr de lui, et écrasant le petit personnel. Trois fois trois minutes d'engueulades sur un cuisinier ce midi pour des plateaux qui n'arrivaient pas. La salle a dû l'entendre tant il criait. Risible tellement c'était disproportionné!

J'espère que je n'étais pas un prof imbu et autoritaire, cherchant à intimider mes étudiants. La tentation d'user de sa position, de son pouvoir pour écraser et mettre en position de faiblesse est réelle quand on est professeur. Fut-ce le cas? J'ose espérer que les enfants travaillaient avec moi pour eux, pas par peur.

Mais quel enseignement je vis hors de l'école!!!!

06 juillet 2006

Pirates of the Caribbean ( lundi 03 juillet 2006)

Lundi, en revenant en Eurostar de mon passage éclair à Bruxelles , j'ai juste le temps de déposer ma valise au flat et de me relancer dans un métro pour arriver à Leicester Square. La place est ouverte à partir de 16heures mais j'arrive vers 16h30 et je me rends compte que c'est déjà un peu tard. Regarder la boîte aux lettres et Internet a pris trop de temps. Mais comme j'avais participé à un concours pour gagner des places, je ne pouvais partir de chez moi sans vérifier mon courrier. Imaginez l'horreur si je rentrais et voyais deux places à ma disposition!
Je parviens toutefois à me glisser vers le parcours d'arrivée des voitures, sur le coin droit de la place, mais en sixième rang derrière la barrière. Le monde est là.
Le cinéma Odeon où la plupart des avant-premières semble se dérouler (il est inscrit sur les portes d'entrée « Premiere Odeon ») est repeint en noir et décoré d'un grand panneau « Pirates ...» .
La bande son du premier et deuxième film passe en boucle mais en fond sonore dirait-on, car j'ai du mal à distinguer grand chose. Des caméras de télévision passent filmer le public, histoire d'occuper le temps et de faire fonctionner les cordes vocales des teenagers venu(e)s en nombre.
Certains dans le public sont costumés en Jack Sparrow, héros du film. D'autres ont emporté leurs panneaux dédiés à Orlando Bloom ou Johnny Depp. Panneaux d'adolescents, faits avec deux bouts de ficelle pour certains, faits en professionnel de la communication pour d'autres.
Il fait très chaud, le soleil tape, et un responsable de l'organisation a la bonne idée de venir asperger les premiers rangs avec un vaporisateur d'eau.

Vers 17h15, effets pyrotechniques sur une toiture de l'Odeon, les premières voitures débarquent et l'effervescence est à son plein. Qui est donc dans cette voiture??

C'est Keira Khnightley qui descendra la première sur la place et qui s'adonnera bien gentiment à la fastidieuse séance de dédicaces. Le square est fermé au public et le monde se déploie sur trois côtés, vers lesquels la star se dirige bien gentiment pendant près d'une heure.
Suivent quelques personnalités moins connues. Une fois qu'Orlando Bloom arrive, la pression monte et les cris aussi.

Grands sourires, gestes à la foule (ah l'extase pour une jeune fille derrière moi), signatures, il ne compte pas son temps pour contenter son public.
Mais que dire quand près d'une heure après, vers 18 h20, la vedette Johnny Depp débarque sur la place. Chapeau type Borsalino vissé sur le crâne, lunettes teintées violet, bouc et moustaches, il soigne son look. Tout le monde veut sa photo, une dédicace, le toucher, ... moi, je suis déçu, Vanessa n'est pas là.
Le soleil commence à se cacher derrière les immeubles, je commence à un peu mieux circuler et je trouve une nouveau lieu plus proche de l'endroit où les voitures déversent leurs VIP.
D'autres personnalités sont là, je ne les reconnais pas toutes, sauf deux jeunes acteurs de Narnia, qui viennent signer juste en face de moi, enfin, je suis encore au quatrième rang, tout de même.
Des acteurs de la série Lost sont là aussi, Johnny Depp se repointe dans le coin mais impossible de faire une photo, trop de bousculades et j'ai à côté de moi un gars qui ne se tient plus et qui serait prêt à marcher sur les gens pour être bien placé: pauv' type!
Evidemment, on pourrait se demander ce que je fais là aussi. Pensez à un événement pareil, c'est quand même comique de le vivre; autant l'immortaliser sur la pellicule. Pouvoir rencontrer un jour une personne connue et pouvoir peut-être même lui parler, qui n'y a jamais rêvé?
Vers 19h30, les acteurs sont priés de retourner à l'intérieur, car la séance débute à 19h45, avec son lot de personnes triées sur le volet, de VIP, des gagnants de concours divers, ... je devrai réessayer...
Je fais le tour de la place et je me retrouve devant un grand écran placé à l'occasion, au moment que choisis Depp pour se manifester au balcon du cinéma. Paf, deux en un, bien joué, Joe!

Je suis repassé le soir, à 22 heures, me disant qu'il y avait encore moyen de voir quelque chose.
Juste à l'heure, avec beaucoup moins de monde, le public sort de la salle et toute la clique passe devant nous. Mais point de Orlando, Depp, et autres grandes pointures. Disparus ou cachés, ou n'ayant pas assisté à la projection, ou ...
Je remets cela le 13 juillet pour la Première de Superman Returns, cette fois-ci. Et peut-être le 17, pour Stormbreaker...
Qu'est-ce qu'on s'amuse!!!

05 juillet 2006

Johnny Depp !


Juste une photo aujourd'hui, pas le temps, je travaille le soir.

Rhhââ, ce bête photographe avec son numérique!!!!
Vous pouvez même trouver une vidéo de Johnny à droite de cette page-ci, grâce à bbc!

04 juillet 2006

Advantage (lundi 26 juin 2006)

Aujourd'hui, je me lève comme d'habitude et pour la première fois depuis mon arrivée en juin, IL PLEUT. Si! première fois pendant la journée. J'ai déjà eu un ciel gris, une ou deux nuits pluvieuses, mais pour le reste, il a fait très beau. Cette pluie vient à point nommé, elle répond à une tradition bien ancrée dans les esprits: le tournoi de tennis à Wimbledon commence aujourd'hui.
Je dois bien dire que ça m'arrange, car le trop plein de football se faisait sentir. Tous ces drapeaux aux croix de St George qui encombrent la vue sur les immeubles... puis les drapeaux brésiliens, allemands, français, etc. ça faisait désordre!


Je décide après le boulot de remonter vers le sud où se trouve Wimbledon, afin d'acheter un billet pour le samedi 8 juillet, date de la finale dame. Les courts de tennis ne sont vraiment pas à côté du centre, et le voyage dure plus d'une heure entre Hyde park et l'entrée du Old England. Il est vrai que le parcours comprenait deux lignes de métro et un bus. En arrivant, j'en vois beaucoup qui repartent sous leur parapluie, les matches ayant été suspendus et reportés au lendemain. Devant l'entrée, quelques campeurs remettent leur tente. Certains avaient fait le pied de grue depuis plusieurs jours.
Là, j'avais une grosse frayeur; je ne me voyais pas sortir le sac de couchage, le ciré et la lampe tempête pour affronter les éléments naturels, juste pour espérer posséder le fameux sésame ouvrant ce temple tennistique.
Il n'en est rien, la vente de tickets se fait au guichet trois, un peu plus bas.
Seulement, ils ne vendent les derniers tickets (environ 600 quotidiennement) que le jour des matches désirés. En d'autres termes, si je veux voir Justine le samedi de la finale, je devrai me lever tôt pour faire la file.
Ça vaut le coup, je n'aurai pas l'occasion de voir cela souvent. Mais maintenant, de là à m'en procurer un ...
Et ça, c'est pour ceux qui voulaient d'autres photos de stars... Pour faire patienter, juste le chapeau et un peu du visage pour le reconnaître. Hiiiiiiiiii!!!!!

03 juillet 2006

Premiere Pirates of the Caribbean (London today!)


Aujourd'hui, je dois bousculer l'agenda. Il faut que je vous parle de ce que je viens de vivre à Londres, là, tout de suite.
Pour ceux qui m'ont suivi sur le Net avant, ils savent que j'ai déjà pu, par coup de chance, me retrouver à l'entrée d'une avant-première à Los Angeles, pour le film de Christophe Gans, Silent Hill.
Cette fois-ci, la chance n'avait rien à voir là-dedans, je l'avais repéré: l'avant-première européenne, à Leicester Square, des Pirates des Caraïbes II.
Pour cet événement, les grosses pointures du showbizz et du cinéma que compte Londres avaient fait le déplacement.
Mais surtout, Keira Knightley, Orlando Bloom et Johnny Depp himself faisaient le déplacement.
Mais pas seuls... une foule compacte avait envahi toute la place. Et l'hystérie était au rendez-vous.
Je vous conterai cela avec force détails un peu plus tard, mais je voulais déjà placer les noms sur le blog, histoire de rameuter du monde; je vais battre des records d'affluence avec ces personnages-là (hé, hé!). En jargon, on appellerait cela une opération marketing. Et je vais même faire un peu plus "commercial".
Je mets une photo de Bloom...
Et si vous en voulez plus, dites-le moi...
If you want more pictures, write me! (et bilingue en plus, je ne recule devant rien)

01 juillet 2006

Half time






En ces temps de Coupe du Monde, un petit arrêt est le bienvenu.
Pause pendant trois jours, un petit retour à Bruxelles s'impose pour revoir la famille, pour régler quelques papiers et pour préparer l'avenir...
Ca vous permettra en plus d'aller aux toilettes, chercher une bière fraîche dans le frigo ou les chips dans l'armoire.
Pour ma part, je vous laisse quelques photos diverses pour vous faire patienter.