Marche à Londres

31 octobre 2006

Bilingual?? (jeudi 12 octobre 2006)


Alors là, c'est trop fort.
Depuis quelques semaines, avec les cours de français, les élections en Belgique, le peu de contact avec le flatmate, il est clair que l'utilisation de l'anglais a fortement diminué, d'autant qu'il n'y a pas de vidéo ou de TV dans l'appartement. La pratique de l'anglais s'est donc réduite à la portion congrue. Je lis bien encore de temps en temps le journal Metro, mais à part ça, c'est Waterloo morne plaine (oups, pardon les Français, je n'ai pas pu m'en empêcher).
Alors ce matin, quand j'ai dû utiliser la langue de Shakespeare, et surtout comprendre ce que me voulait ce type, ce fut l'horreur!!!
Mais qu'est-ce que je fais ici depuis presque cinq mois si c'est pour parler anglais comme une vache espagnole et ne comprendre que deux mots sur dix??
Au secours! Joe, tu trouves un flat vite fait avec TV, tu réécoutes les infos de la BBC (les élections sont finies, c'est bon, t'as gagné), tu traînes dans les bars, au stade, mais TU-PARLES-AN-GLAIS!!!
Heureusement que je ne suis pas là que pour ça!!!

30 octobre 2006

Reporter (mardi 10 octobre 2006)


Après reporter sans frontières et reporter de l'extrême, je continue d'apporter ma petite contribution à ce noble métier.
Photographe de presse, ce serait pas mal. Photographe pour les grandes causes humanitaires a plus de classe bien sûr. Photographe du Monde me tente aussi. J'accepterais photographe people, pour traquer la famille royale, si vraiment je ne peux rien faire d'autre. Mais j'ai une occasion encore meilleure: photographe « personnel » pour un but bien précis et défini. Oui, Môôsssieur!
L'idéal était de remplir cette mission lors de mon retour sur Bruxelles, pour profiter au maximum des disponibilités que m'offrait mon billet, sans devoir demander des autorisations après d'innombrables démarches administratives qui allaient en découler inévitablement.
C'est ainsi que j'ai photographié la gare de Waterloo Station, ses quais, ses porte-bagages, sa toiture intérieure, etc. pour un dessinateur belge, qui réalise la bd Billy the Cat.
J'ai pu quasi tout photographier, sauf... les douaniers, qui m'avaient sans doute flairé et qui lors du retour, m'ont arrêté dans le couloir menant à la sortie. Avec le retard du train (1 h30 d'arrêt dans la campagne belge: ce n'est pas la faute des Anglais), je marchais sans doute un peu trop vite, avec un appareil photo en main pour couronner le tout. Très louche, oui, je sais! Bon, le reporter-photographe de l'extrême tentera encore une autre approche!

29 octobre 2006

Orange (mercredi 04 octobre 2006)


Ca y est, j'ai mon premier cours avec un adulte.
J'avais reçu depuis quinze jours les infos sur mon « élève ». Il travaille chez Orange, filiale de France telecom pour la téléphonie mobile. J'y apprenais ses hobbys comme le tennis, le rugby, le cinéma français. Je notais aussi que son niveau de français semblait très élevé. Ok, d'accord, mais ça veut dire quoi? Difficile de préparer quelque chose. Je prends un cd proposé par Lingua, puis un article sur Justine Henin trouvé sur son site Internet, et pour le reste, je verrai ce qu'il attend.

Lingua m'avait fait miroiter un début rapide, mais ce fut plus long que prévu. Sans doute qu'il se gardait un professeur sous le bras pour répondre rapidement aux besoins. Enfin, les infos arrivaient au compte-gouttes tout de même.
Depuis hier soir, je stressais un peu tout de même. Aurai-je le bon ton, ce que je proposerai sera-t-il trop facile? Serai-je trop autoritaire? trop ceci ou trop cela? Le responsable de Lingua avait beau m'avoir rassuré lors de l'entretien, j'avais tout de même une appréhension, comme dans un nouveau job.

Et ce n'était pas nécessaire. J'arrive au bâtiment d'Orange, près de Paddington, et une fois enregistré à la réception, je rencontre l'élève et nous commençons dans une petite salle. Mon étudiant se débrouille admirablement bien, au point que nous conversons sur différents sujets sans problème pendant une heure et demi. Je me limite à le corriger sur quelques liaisons ou quelques pluriels, et bien m'en a pris car c'est ce qu'il attend. Il ne veut surtout pas de grammaire et d'exercices mais de la conversation, et je le comprends vu son niveau.
Il est bien content, moi aussi, je suis motivé pour mes autres étudiants adultes. Le prochain ce sera vendredi, à Orange toujours.

27 octobre 2006

Minitrip Coventry (dimanche 1er octobre 2006)

Sarah commence par me faire visiter les ruines de la cathédrale puis la cathédrale moderne, juste à côté, étonnante par le contraste architectural. Nous y faisons un petit tour en s'amusant d'une exposition de peintures sur le Christ, avant que nous n'allions prendre un thé à une terrasse, pour parler bandes dessinées bien sûr, mais aussi de Londres, de Bruxelles, de Coventry, ... du Royaume- Uni et des USA.
Nous nous engouffrons rapidement par la suite dans un bus, pour éviter la pluie qui se met à tomber et qui ne va pas réellement nous quitter pendant ce week-end. Le bus nous mène à sa maison, un peu à l'écart du centre, où je fais la rencontre de son mari, tout aussi sympathique d'ailleurs. Avec un peu de concentration, je parviens à suivre les conversations sans difficulté. Il faut dire que Sarah (Funkyphantom, sur le site de spirou) qui se débrouille extrêment bien en français, me traduit si nécessaire. Très pratique (je devrais faire un stage de langue chez eux, je reviendrais totalement bilingue, voire anglophone; c'est dire).
Ni une, ni deux, le soir, nous partons en compagnie de deux de leurs amis vers un restaurant indien (une importante communauté Sikh vit dans cette ville). Je ne suis pas réticent malgré une cuisine épicée mais réputée; et ce n'est pas la rencontre insolite du douteux « londonien sud africain aux origines lointaines avec Gandhi » qui va m'en éloigner.
Et bien m'en a pris, car ce fut délicieux. En plus, Funky a tenu absolument à m'offrir le repas. Nourri et logé, j'ai presque honte!
Mais ce n'est pas fini: il est partout, il a fait le tour du monde, le jeu UNO nous accompagne encore une fois pendant quelques heures de la soirée, tout en grignotant quelques morceaux de la tablette de chocolat que je leur avais ramenée.
Après une bonne nuit, ce dimanche est mis à profit pour visiter le musée des transports.
Normal, la ville de Coventry fut un grand centre de production de voitures.
Les plus grandes marques de voitures anglaises y avaient leur usine d'assemblage.
Le musée est aussi intéressant car il ne se limite pas à présenter les voitures, il nous fait remonter les décennies à travers le design des voitures et les événéments qui ont marqué la ville (les bombardements lors des guerres, par exemple).
Ce fut tellement intéressant que nous n'avons pas vu l'heure passée.
Il restait donc peu de temps pour manger, se dire au revoir et reprendre le train.
Heureusement que j'avais pris un billet échangeable, car effectivement, peut-être par l'envie de prolonger ce moment, c'est le train suivant que j'ai pris.
Mine de rien, Sarah m'avait glissée un sac au départ.
Dans le train, j'y ai découvert un succulent gâteau, une délicieuse confiture de coing, un dessin original de Sarah qu'elle a fait spécialement pour le site Inedispirou (allez vous inscrire, l'ambiance y est très bonne).
Ces petits présents résumaient bien le we: quand je vous disais qu'ils étaient adorables!
Rendez-vous est pris: Sarah et John, je vous attends à Bruxelles.

26 octobre 2006

Ruins of Coventry (30 septembre 2006)



La photo que je voulais mettre il y a deux jours!

Ruines de la cathédrale de Coventry, restées "en l'état" depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

24 octobre 2006

Coventry (samedi 30 septembre 2006)

Je reprends de façon chronologique mon aventure, là où je l'avais laissée il y a plus de trois semaines. Je tente de retrouver un rythme normal d'écriture pour ce blog, mais ce n'est pas gagné, j'ai d'autres choses à écrire. C'est parti:
Les affaires prêtes, je pars ce samedi à l'extérieur de Londres.
Ce voyage me changera de l'ambiance surpeuplée de la capitale, où on ne peut faire un mètre sans croiser du monde. Le pire se passe le samedi, sur Oxford street, la grande artère commerçante de Londres. J'ai parfois l'impression que les gens se marchent dessus, se piétinent... l'un ou l'autre, trop faible, doit lâcher le mouvement et se retrouver comme dans un troupeau de buffles, écrasé et abandonné au bord du chemin. Mais restons dignes! Tout cela se passe avec le flegme britannique.
A Coventry, c'est tout autre chose.
Je rejoins en fait une amateure de bandes dessinées, de Spirou et Franquin en particulier, que j'ai rencontrée sur le net via le forum Inedispirou.
Sarah et John, son mari , vont m'accueillir tout au long du week end.
En descendant du train Virgin, très confortable et ponctuel (voir précédemment), la première étape est de la reconnaître... ou qu'elle me reconnaisse.
Rapidement, les présentations faites, nous nous lançons dans les rues du centre pour y découvrir les éléments principaux de celle ville de province... (à suivre)

22 octobre 2006

I found it (dimanche 22 octobre 2006)

J'ai trouvé!!! Ouf!! Je déménage en fin de journée. Yes!
Un appartement sur deux étages, grandeur d'une maison, à partager avec un Français et un couple, un Belge et une anglaise; ça me changera du gars, du type, enfin, du flatmate actuel.
L'appartement se situe à deux pas du parc Wimbledon, en zone 3, mais se trouve sur Roehampton, très proche aussi du parc Richmond.
Vous aurez compris que le quartier est résidentiel, par rapport au quartier Elephant et Castle, populaire, pauvre, et insécurisé. Pour quelques pounds de plus, je n'hésite pas. Ce n'est pas une maison victorienne, plutôt un complexe d'appartements mais peu élevé (3 étages).
Par contre, un peu loin du centre en transport en commun: au moins 45 minutes.
Je vais pouvoir me remettre à écrire, et ne plus passer mon temps à visiter des chambres.

Parc Hampstead: je retourne vers ce genre de milieu, mais dans le sud ouest cette fois-ci.

19 octobre 2006

Oui, il fait parfois sale à Londres, il ne faut pas les croire plus propres que nous.
Ici, le quartier est en plus relativement bien fréquenté: Clapham Common.

18 octobre 2006

Uniform (octobre 2006)


Non, ce ne sont pas des louveteaux, petits scouts en ballade un dimanche.
Ces deux gamins reviennent d'une école, près de Clapham Common, où l'uniforme est particulièrement reconnaissable. Il faut dire que tous les élèves d'écoles anglaises arborent un uniforme.
Au début du cours comme en fin d'après-midi, le défilé estt inattendu.
Et vous reconnaissez rapidement les écoles dans lesquelles vous ne mettriez jamais vos enfants!

15 octobre 2006



Je tiens à apporter un démenti formel aux accusations portées aux chemins de fer britanniques: NON, le rail en Angleterre n'est pas moribond, déglingué, en piteux état.

Deux fois en quinze jours, j'ai pris les trains et ils étaient chaque fois à l'heure, et les rames étaient très modernes.

On peut être contre la privatisation pour des raisons politiques, économiques, philosophiques, etc. Mais ne racontons pas des "carabistouilles".

Puis (mauvaise foi évidente, gniark, gniark), le dernier accident de train s'est passé où???

Comme vous le voyez, avec Virgin, on peut non seulement voyager par les airs, écouter de la musique ou en acheter, mais on peut aussi se déplacer par le rail. Chic en plus (ordi possible en 2e classe, radio avec écouteurs si désiré, sièges confortables...Impressionnant)!

Pour aller à Coventry, le we du 1er octobre, j'ai emprunté ce train. Je vous raconterai ce minitrip un peu plus tard.

13 octobre 2006

Pictures (octobre)


Un bâtiment administratif bordant un bras d'un canal, un mercredi matin, soleil d'octobre.
Photographié près de Paddington, North Wharf, juste à côté du building Orange, un peu avant que je n'enseigne à un "étudiant" adulte.

Je n'ai plus trop le temps de me lancer dans des articles plus longs pour l'instant.
Je ne vous oublie pas, mais je dois retrouver un peu de calme pour réécrire des trucs valables.

06 octobre 2006

Passage to Brussels!



Je vais là ce week-end: Bruxelles!

Je passe pour l'instant beaucoup trop de temps à chercher une chambre correcte pour pas trop cher sur Londres, et c'est très dur... et le temps tourne. Je vais me retrouver à la rue, si ça continue...

04 octobre 2006

Design (dimanche 24 septembre 2006)

Grâce à un reportage au journal de ... la RTBF, j'apprends qu'une exposition sur le design a lieu à Earl's Court, avec la présence d'un stand Wallonie-Bruxelles.
Je téléphone à Corinne, l'autre Belge, et nous allons voir cela de plus près.

On se retrouve à l'entrée de la station de métro à deux pas de l'exposition 100% Design, dans un grand hall d'exposition, de type Salon du Heysel (tu saisis??).
Au guichet, c'est par contre la douche froide... 15£. Par personne!
Deux secondes d'hésitation et la chance sourit une fois de plus.
Une dame, la cinquantaine, du genre à habiter à Hampstead (tu saisis??), nous propose sa carte d'entrée qu'elle n'a pas utilisée. Ni une, ni deux, le prix de l'entrée restante devient abordable dès le moment où nous avions accepté (pas par erreur*) son invitation.
En fait d'exposition, les exposants sont eux-mêmes des concepteurs ou des firmes de design. Comme le disait quelqu'un, on pouvait parfois se sentir dans un Ikea. Ikea de luxe, certes, mais Ikea quand même.
On passe malgré tout près de l'espace belge et il faut bien reconnaître qu'il a de l'allure. Pour une fois, il ne paraît pas ridicule au regard d'autres stands nationaux.

Au long de la visite, j'ai obtenu des échantillons (ils pourront servir dans la maison de mon frère), un sac, et Corinne a gagné une boite de rangement, qui composait la structure d'un stand. L'idée n'était pas mal, puisque pour chaque personne qui emportait une boite en carton, un morceau du stand disparaissait. Le démontage allait être rapide pour leur espace.
Luminaires, éléments de décoration, chauffages muraux décoratifs, ... le tour de la maison fut fait en deux heures.

Ce petit tour a pu me donner des idées pour mon appartement bruxellois... ou la prochaine chambre que j'occuperai.
D'ailleurs, dans ce domaine...

02 octobre 2006

French bookshop (samedi 23 septembre 2006)

J'ai craqué! Tant pis!

En semaine, je me rends deux fois à South Kensington pour enseigner à une gamine de dix ans, dans les locaux d'Educalondon.
South Kensington fait partie de ces quartiers généraux de Français: le badaud peut y entendre autant d'anglophones que de francophones.
Mais j'ai trouvé le nid, la ruche: Le lycée français Charles de Gaulle, le plus réputé de tous les lycées français, draine une essaim impressionnant d'expatriés de l'Hexagone et des DOM-TOM sur la Cromwell Road, en face du Musée des Sciences Naturelles.
Educa savait ce qu'il faisait en se plaçant dans le quartier.

Les trois librairies francophones que j'ai découvertes ne s'installaient pas là par hasard non plus.
Les auteurs Pagnol, Merimée, Balzac, Hugo ont leur vitrine, mais les Paris Match, Point de Vue, et autres revues « Pipeul » ne sont pas en reste.
Chez la troisème libraire, la dernière qui s'est installée dans le quartier il y a un an déjà, une étagère m'attire plus particulièrement et pour cause, des dizaines de bédés remplissent les rayons; et de qualité en plus. Pas seulement les sempiternels Tintin et Astérix; nenni! De la vraie bd franco-belge, avec les Tuniques Bleues, du Spirou, du Larcenet, du Sfar, des différentes maisons d'éditions sur le marché. Bravo à la tenante de « Au fil des mots », qui est la seule à proposer autant de bédés, et de la bonne.

Je n'ai pas pu faire autrement que d'en acheter une, malgré un prix supérieur à celui pratiqué en Belgique (8£70 pour un album classique Dargaud, l'équivalent de 13€). Mais tant pis, l'occasion était trop belle, et trop rare, que pour la laisser passer.
Ce soir, lecture d'une bédé, dans le fauteuil, bien coincé entre deux coussins.
J'ai bien fait de craquer!