Marche à Londres

14 juillet 2006

Help! 2/2 (nuit du samedi 08 juillet 2006)

Les flics s'arrêtent.
« Get out, get out! Quickly!»
Il ne faut pas longtemps avant que j'entende une porte fracassée. Ils rentrent certainement dans le flat n°2, sans faire de détails.
Une femme pleure, je suis pourtant soulagé. Soulagé et déçu. Je me rends compte qu'il est trop tard, la pauvre s'est retrouvée plus de dix minutes dans une situation de détresse.
C'est très long pour un calvaire...
Pendant une demi-heure, des mouvements, des bruits de talkie walkie, le témoignage de la voisine recueilli entre deux sanglots par les policiers. Enfin, je le suppose. Car je ne sors pas, et personne ne vient chez moi.

Je retourne péniblement me coucher, avec un sentiment étrange. Manifestement, je suis le seul à avoir appelé les secours puisqu'ils m'avaient recontacté dans la nuit, alors que je suis certain de ne pas être le seul occupant et le seul à avoir entendu les cris. J'ai cependant un sentiment de culpabilité d'avoir été aussi long. Si j'avais tout de suite sonné, la police aurait pu peut-être arrêter les agresseurs.
Je tente de m'endormir avec ces idées, lorsqu'un peu plus tard, j'entends une visseuse, une perceuse, des outils. Pas de doute, ils réparent la porte, je ne m'étais pas trompé, ils l'ont enfoncée.

Le lendemain, alors que je me lève plus tard, je me demande encore ce qui m'est arrivé, si je n'ai pas rêvé. Les fenêtres sont fermées; se pourrait-il que tout cela ait eu lieu ?
Je traîne devant l'ordinateur, je me recouche jusque 10h30 quand le parlophone retentit. Je sursaute: La police judiciaire... un enquêteur et une femme munie d'un appareil photographique viennent faire des relevés. C'était donc vrai! Alors que je suis encore en pyjama, l'enquêteur me demande si j'ai vu quelque chose. Malheureusement, je lui avoue que j'étais trop angoissé pour sortir.
L'entretien ne dure pas deux minutes, il tente de savoir qui je suis dans la maison car il ne possède pas ma fiche d'occupant, puis il ne semble pas s'en faire, il me laisse et passe avec la photographe à l'appartement voisin.
Etait-ce un vol, une agression, un règlement de compte, des violences sexuelles?? Je ne le sais toujours pas et peu m'importe, finalement.

Inutile de dire que mon dimanche est fichu.
Je zone chez moi, je vais payer le loyer de mon futur logement (le manoir) pour revenir rapidement au flat. Je devais recevoir un coup de fil d'un copain pour voir la finale de la Coupe du Monde mais j'ai attendu en vain. Tant pis, je reste chez moi, et je vais au lit plus tôt pour récupérer.

Je ferme ma fenêtre cette nuit!

(je rappelle que ce que j'ai décrit ici s'est réellement passé!)

2 Comments:

  • Hello (little) Joe !

    J'espère que tu te remets de ces émotions que personne ne voudrait vivre. Enfin, ... Londres n'est pas Bruxelles, n'est-ce pas ?! :-)))

    Voyons les choses positivement : heureusement que tu étais là sinon Dieu sait ce qui serait arrivé.

    Pour le reste, à Bruxelles, à la 41è, au 26 ainsi qu'à la STIB, tout suit son cours.

    @+ pour de nouvelles aventures plus réjouissantes.

    Roland.

    By Anonymous Anonyme, at 12:54  

  • et voilà tu fais partie des voisins qui ne savent pas aider la police alors qu'ils ont tout entendu...mais personne n'est mort. j'espére que ton future logement sera plus calme

    By Anonymous Anonyme, at 10:01  

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