Marche à Londres

12 juillet 2006

The Finale (samedi 08 juillet 2006)

Dès le matin, j'organise ma journée Wimbledon: lever à 6 heures, coup d'oeil sur le Net, préparation du lunch, vérification du portefeuille, chargement des batteries pour l'appareil photo, placement de la carte « underground » dans la poche. Il n'a pas sonné 8 heures quand je pars.
Le temps de parcours est assez long. Pour arriver aux portes de l'All England Lawn Tennis & Croquet Club, je suis contraint de prendre un bus, puis un métro sur la Picadilly line suivi de la Green line. Et si je ne veux pas payer la zone 3, je dois descendre à Putney Road pour le bus 39.

Lorsque j'arrive à l'endroit peu après 9 heures, je vois que la file est déjà longue.
Mais une fois de plus, les Anglais démontrent leur savoir-faire. Nous recevons tous un carton portant notre numéro dans la file (dans mon cas, 331) ainsi qu'un carnet sur les modalités pour faire la queue et espérer obtenir un ticket d'entrée.
Un autre steward distribue encore un peu plus tard, comme un souvenir, un autocollant « j'ai fait la file à Wimbledon en 2006. »

Vers 10 heures, la file se meut (c'est beau, non?) et nous passons plus loin une zone de vérification des bagages, comme à l'aéroport ou pour prendre l'Eurostar. Enfin, nous voilà à l'entrée trois.
Je vois très vite qu'il ne reste que des places à 26£ ce qui m'empêchera de voir Justine sur le Centre court. Toutefois, le jeu en vaut la chandelle, ce n'est pas le moment de rebrousser chemin.
Passé les guichets, le site s'étend comme un village, une sorte de mini-parc d'attractions. On y retrouve les boutiques de souvenirs, les stands d'information et les différentes enceintes de jeux: le court central et les courts n°1 jusqu'à 19.
Mon ticket me permet d'aller presque partout, sauf dans l'enceinte principale pendant le match.
J'utilise donc le matin pour faire le tour. Je repère les lieux, j'achète un cadeau pour mon filleul et je vais m'installer sur une colline où beaucoup ont décidé de se retrouver pour manger leur lunch. L'organisation a placé à cet endroit un écran géant qu'ils ont montré lors de la retransmission télévisée du match.
Pendant le repas, une fanfare militaire nous gratifie de quelques morceaux tirés de répertoires de films et d'autres musiques que je n'ai pas reconnues.

Fini le repas, je passe devant l'entrée principale du court central. Qui rentre à ce moment avec sa fille? Margaret. Si, si, Margaret Tatcher, que je prendrai en photo quelques instants plus tard, lorsque du balcon du bar, les badauds l'apercevront se jeter une pinte... à moins que cela ne soit une flûte de champagne, plus en rapport avec son rang???
Juste après cet épisode, je vais déjà observer un premier match dès midi, dans la catégorie « boys », entre un Néerlandais et un Anglais (le Batave a gagné).

Peu avant 14 heures, je rejoins le court n°1. Le personnel qui nous installe est trié sur le volet au sein des membres de l'armée de sa Majesté. Ainsi, nous sommes sous bonne garde avec un Néozélandais et un Australien vêtus de leur habit militaire. L'un porte les couleurs de HMS (His Majesty Ship), l'autre de la RAF (Royal Air Force).
La place qui m'est réservée est très proche du gazon (deuxième rang) et juste à côté d'un des deux marquoirs. Dans le coin, en d'autres termes! Peu importe, la place me convient et me suffit pour voir le match de double mixte entre les couples Dementieva-Ram et Black-Black.
Lorsqu'ils indiquent à la fin du premier set le résultat du match Henin-Mauresmo, je comprends soudainement qu'elles ont commencé en même temps. J'avais en tête trois heures, l'heure continentale, zut!

Je profite de l'interruption pour m'éclipser et me retrouver sur la colline de l'écran géant, tentant de me frayer un petit passage entre la foule compacte.
Je ne vais pas vous raconter le match, je vous renvoie au compte-rendu des journalistes sportifs pour cette première finale française du week-end.
Ici aussi, d'autres « gardes » se démènent pour libérer l'espace au niveau des escaliers.
Avant la fin du match, je me déplace vers le court central, au cas où une place se libère. Tentative ratée, une banderolle à chaque entrée et d'autres militaires empêchent d'y pénétrer.
Mais lorsque le match se termine, je tente d'entrer. La troisième tentative est la bonne, je me faufile sans demander mon reste et me retrouve en pleine apothéose d'Amélie Mauresmo, le public debout saluant les joueuses.
Je reconnais le Prince Philippe & Mathilde et la Duchesse de Kent (merci Place Royale!).


Franchement, c'est impressionnant d'être dans cette enceinte, remplie à ras bord. On se sent petit (oui, plus petit encore). Je photographie à tout va, pour immortaliser l'instant.
Je parviendrai encore dehors à faire une photo du couple princier ainsi que de Vénus Williams s'entraînant sur un court secondaire. Puis je suis un moment le double-féminin des « girls ».


Enfin, passé cinq heures, je fatigue, je pense à plus d'une heure de transports et surtout je commence à sentir le coup de soleil que j'ai pris sur le front. Pour éviter d'en rajouter une couche, je retourne heureux de cette journée, pour une nuit bien méritée remplie de rêves tennistiques. Enfin, je le pensais...

2 Comments:

  • T'a revé de Mike Tyson en jupe?

    By Anonymous Anonyme, at 21:09  

  • deviendrais tu royaliste et people

    By Anonymous Anonyme, at 09:53  

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