Marche à Londres

12 août 2006

The war is over (lundi 31 juillet 2006)


Aujourd'hui, c'est ma dernière journée.
Le Gavroche, c'est fini, j'ai remis ma démission.
Faire les boulettes, passer l'aspirateur, servir dans un climat délétère stressant à longueur de journée, avec finalement peu de reconnaissance, aucune possibilité de promotion, ça suffit. Dans le meilleur des cas je me retrouvais serveur, ... avec des horaires de malade, un salaire à peine plus élevé, franchement, je n'y vois pas d'ascension sociale. STOP!
Deux mois dans ce type d'ambiance, ça me semble pas mal du tout. Il est temps de passer à autre chose.

Ils n'ont pas fait d'histoire lorsque je les ai prévenus (l'habitude, sans doute) et ils m'ont payé le mois complet avec les jours de congés payés prévus; là, c'est honnête.
Cela ne fait pas beaucoup (740£ net), mais enfin, cela devrait me permettre de passer le mois d'août sans trop tirer le diable par la queue.
Michel Roux me souhaite bon vent, signale que Londres est une ville des possibles et que si on n'y arrive pas ici, on n'y arrive nulle part.
Il espère me voir gagner beaucoup d'argent pour venir en dépenser une partie dans son restaurant. Clin d'oeil, le rendez-vous est pris. Non pas que je veuille gagner beaucoup d'argent (je n'aurais pas fait douze ans d'enseignement alors), mais le fait de revenir de l'autre côté m'amuserait assez bien.
Je n'oublierais pas alors d'avoir un signe pour les busboys. La semaine précédente, c'est la goutte qui a fait déborder le vase. Le peu de considération! Quelqu'un a fait une remarque sur le fait qu'un busboy (ce n'était pas moi) portait « une veste verte et on savait pourquoi ». Une allusion au fait que dans la hiérarchie du restaurant, la veste verte, c'est le bas de gamme. Ils n'ont toujours pas compris que la plupart du temps ce sont des étudiants qui viennent motivés pour apprendre l'anglais et travailler bien qu'ils ne soient pas du milieu de l'hôtellerie. Sur les neuf candidats que j'ai vu passer en deux mois, je n'en ai connu qu'un qui était plutôt flemmard. Tous les autres, je les trouvais de bonne volonté. Mais je semblais bien le seul, vu la remarque que j'ai entendue.

Je me remets donc à chercher activement en vue de mes objectifs principaux: promotion sociale et pratique de l'anglais.
En attendant, j'ai trouvé près de Finchley Road, en face d'un parc (le Fortune Green), un restaurant, anglais, the rotisserie, qui m'engagerait comme serveur.
Tout bon pour parler anglais, recevoir des pourboires, et à 15 minutes de chez moi.
Je devrais commencer le lundi après mon week-end à Bruxelles.