Marche à Londres

27 juin 2006

Friends (jeudi 22 juin 2006)


Et à nouveau je reçois de la visite de Louisiane. Ca n'arrête pas. C'est un peu normal, en fait. La petite communauté francophone du sud des USA vit très proche pendant quelques mois. Forcément, les amitiés se nouent plus rapidement aussi.
C'était donc au tour d'Olivier et Marie-Laure de venir faire un mini-trip à Londres.
Ils ont un joli plan pour la Louisiane: une première année voyager, une deuxième année amasser.
Une voiture pourrie mais qui roule, une petite barraque (agréable, au demeurant) dans un quartier moyen, le minimum de dépenses, et bingo, ils se mettent le magot dans la poche. C'est beau les objectifs de la francophonie! Il faut dire qu'ils sont lucides face à leur situation de prof. de langue étrangère; ce n'est pas moi qui vais les blâmer.
Pour l'instant, ils sont installés dans le quartier Bayswater, près de Notting Hill, dans une auberge chère pour ce qu'ils ont. Mais bon, ça devient habituel, je ne vous apprends rien d'étonnant.

Nous nous retrouvons donc à une terrasse d'un pub donnant sur un square, près de leur auberge, pour échanger nos dernières aventures et imbroglios.
Il fait bon, je suis en tee-shirt, mais eux portent pull et gilet. Il faut dire qu'ils reviennent du Mexique, et je peux comprendre le choc thermique.
D'emblée, Olivier veut m'offrir à boire. Il s'en mord les doigts rapidement car la bière est particulièrement chère ici. Environ 9 £ pour trois pintes, ce n'est pas donné. D'autant que cela s'ajoute aux dix pounds de leur première commande. En fait, une erreur de la part du serveur qui a confondu un billet de cinq avec celui de dix... (allez protester ensuite pour dire qu'il s'est trompé, vous serez bien reçus)!
Pour leur faire avaler la pinte, je leur raconte une autre histoire de serveur, au restaurant étoilé.

Ce midi, pas mal de couverts une fois de plus.
Certains ont du mal à tenir cette pression.
Un serveur (appelons le George), pas très doué au demeurant, parlant entre ses dents, peu souriant, se met à s'énerver sur un autre serveur. La très grosse mauvaise idée, c'est qu'il le fait en salle, quasi devant les clients.
Un maître d'hôtel débarque puis les prend de suite tous les deux pour les diriger vers un petit coin où se trouve une enregistreuse de commandes, à l'écart. Il lui fait la morale, mais rien à faire, George ne veut rien entendre, continue de râler.
Deuxième étape, un autre maître d'hôtel plus excédé l'envoie en cuisine pour lui refaire la morale.
Le Duce débarque et, étonnamment, se limite à l'engueuler en lui demandant d'écouter le maître d'hôtel. Ils s'en vont, tout le monde croit que c'est terminé, les cuisiniers sont légèrement hilares (il faudra que je vous parle de la rivalité entre la cuisine et la salle un de ces jours), mais voilà que schtroumpf grognon revient, continue de bougonner, marmonner, s'énerver...
Un troisième maître d'hôtel arrive: un bon gars, pas grand, qui fait bien son boulot, plutôt du genre « faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux ». Il n'a pas du tout envie de discuter, il est ... furieux, dirons-nous.
George ne comprend pas que les gens en ont marre et il se prend ... une gifle.
Abasourdi, il rentre dans le rang...

Je suis étonné non seulement par cette violence mais aussi par l'acceptation de la faute professionnelle qu'a commise ce serveur.
Bien que la pression soit énorme sur le personnel, quand un serveur s'énerve devant le client , cela correspond à une gifle, alors qu'il aurait mérité d'être viré. Je ne cherche pas à comprendre.
Par contre, il y a un type dans la rue qui essaie de le faire. Il s'arrête à notre table en nous regardant avec des yeux brillants de l'intelligence d'un hippopotame (vous avez déjà vu le regard d'un hippopotame?).
Bourré et sans doute peu futé, notre illuminé prend nos verres vides et s'en va à l'intérieur du pub.
On comprend qu'il est temps d'aller manger.

2 Comments:

  • Et qwe des messages x qu'on te suppriment maintenant hot le blog à Joe. Et la suite de hier, tu nous embrouilles et le commentaire Da Vinci. Tu veux une gifle ou qwe?Allez peace my friend

    By Anonymous Anonyme, at 22:45  

  • c'est le principe d'un roman à tiroirs. On commence de parler d'un truc, et on continue avec un autre en attendant... hé, hé, c'est pas chouette?
    Pour les posts supprimés, c'est moi, c'est parce que cela faisait référence à un mail, donc les autres lecteurs ne pouvaient rien comprendre.
    Ah oui, Da Vinci: chouette, ça complète ou éclaircit bien le film.

    By Blogger Joe, at 23:01  

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