Le cours du matin avait été déplacé, et cela tombait bien pour moi. J'avais commandé un ticket pour le concert de Placebo, au Wembley Arena, grande salle de 12 500 places. Seulement, la place n'était toujours pas arrivée à l'ancienne adresse d'Hampstead. Alors que jeudi je m'étais déjà déplacé pour rien, le colocataire n'étant pas là et l'autre étudiant ne sachant pas où était le courrier, je devais y retourner ce vendredi matin.
Il m'a donné la clé car il était au cours, et lorsque j'ai découvert le courrier à l'appartement, je devais constater que le ticket n'était toujours pas là...
L'étudiant m'avait dit que si le ticket n'était pas dans sa chambre, je devais peut-être aller à la poste pour le retirer.
J'y suis allé, dix minutes à pied, j'ai attendu dans la file autant de temps, puis, je me suis entendu dire que je devais aller dans un autre bureau, près de l'hôpital. J'ai attendu un bus, je m'y suis rendu, et là on me dit que c'est sans doute perdu ou endommagé et que je devais remplir un document pour une réclamation. Quoi, j'ai fait tout ça pour ça?? Comme je l'avais commandé par Internet, je n'avais pas de téléphone, pas d'adresse, c'était la catastrophe! Je possédais seulement un mail de confirmation que le ticket avait été envoyé.
Le temps tournait, et je n'avais plus le temps d'aller à Wembley, les cours n'allaient plus tarder.
Je devais encore manger avec un copain, faire des photocopies pour le soir, cela devenait mission impossible.
Sur ces entrefaits, je recevais en plus un coup de fil de Lingua. Un étudiant d'Orange attendait impatiemment pour commencer le cours.
Je lui ai resonné, je lui ai dit que j'avais demandé que ce cours soit attribué à un autre professeur car je n'avais plus le temps de m'en charger. Manifestement, ce ne fut pas acté, par une mauvaise communication, de ma part ou de la secrétaire. Après trois coups de téléphone pour essayer d'arranger les bidons, tout est rentré dans l'ordre heureusement.
Oui, mais toujours pas de ticket.
Et pourtant, le yang intervient pour rééquilibrer la balance.
Donc, ce samedi, après les cours du matin, je file vers Wembley. Il est déjà deux heures vingt, les routes étant archi combles de monde à l'approche des fêtes.
Un bon point pour commencer, le bureau de réservation de Wembley est déjà ouvert.
Je commence à raconter ma mésaventure et, à ma grande stupéfaction, les choses s'arrangent très vite: il suffit de revenir à 6:30, avec le mail que j'avais au prélalable imprimé, et il me donnerait en échange un ticket de remplacement, annulant le premier.
Une bonne nouvelle!
La deuxième bonne nouvelle était arrivée le matin, où je travaillais pour la dernière fois; il semble que j'y ai laissé un bon souvenir puisque la responsable m'a dit qu'il y aurait toujours une place pour moi. Cest bon à entendre.
Et c'est pas tout. Je rencontre la femme d'un collègue professeur d'université qui enseigne l'analyse de films de cinéma. Le hasard faisant trop bien les choses, je lui avais soumis mon scénario, histoire d'avoir un regard éclairé sur le sujet.
Elle me dit, alors qu'il n'est pas là, que son mari a trouvé cela fantastique, ce qu'il me confirmera un peu plus tard, en avançant plusieurs éléments qui prouvaient qu'il l'avait manifestement lu.
Je suis heureux, vous pensez, cela lui a plu j'en suis certain et on se retrouvera mercredi prochain pour améliorer quelques détails. Dans quelques jours en effet, il repart pour la Caroline du nord, reprendre son poste à l'université américaine.
Le bilan des deux journées s'équilibre fameusement, vous ne trouvez pas?