Tate -Modern- Gallery! (samedi 22 juillet 2006)
Si vous allez lire le post visite en solitaire, vous vous souviendrez de cette mésaventure à New York. J'ai eu un peu la même ce samedi.
Avec Romuald, un copain de « taf » (oui, c'est le nouveau mot que j'ai appris des « jeunes » pour dire le travail), on se donne rendez-vous à la Tate Modern Gallery à trois heures.
Pour y aller, chacun se débrouille, je lui signale qu'une station de métro est à côté, on s'attendra à l'entrée.
Je fais rapidement des recherches sur le Net, je vois la Tate Gallery, je repère sur mon plan métropolitain la station Pimlico, puis en avant pour la visite du musée.
Quelques gouttes tombent l'après-midi, le moment est parfaitement choisi pour se réfugier dans un musée.
J'arrive cinq minutes après le rendez-vous, tout va bien, il n'est pas encore là. Je vérifie dans le hall si je connais quelqu'un, personne, je m'assieds sur un banc en dehors, à l'abri de l'humidité. J'ai le temps de lire quelques pages jusque 15h30.
Là, je m'inquiète. Je m'informe et j'apprends qu'il y a deux petites entrées sur les côtés. J'en choisis une, où personne ne m'attend bien sûr.
Le choix de commencer la visite me semblait la plus judicieuse, il est toujours temps de se retrouver dans l'une des salles du musée.
De superbes collections m'y attendent d'ailleurs, et plus étonnant, dans un secteur du musée, beaucoup de toiles appartiennent à la période avant le modernisme. Une rétrospective sans doute, histoire de replacer dans son contexte les tableaux plus récents.
Je retiendrai les peintures de Robert Bevan, de Walter Richard Sickert, Christopher Wood (quels beaux carnets d'aquarelle), puis deux compositions très récentes, un décor de parc, avec des grilles et des néons pour représenter les arbres, puis un grand cube, dans lequel on entre comme dans une discothèque et qui diffuse de la musique des années quatre-vingt et une vidéo de cinq jeunes, des palestiniens et des Israëliens en train de danser. Surprenant!
Après une belle visite de plus d'une heure trente, balayant plusieurs décennies d'art plastique, d'artistes principalement anglais, bien que quelques peintres belges soient représentés essentiellement dans la galerie dédié à l'art représentatif de l'Afrique, je me retrouve devant les guichets, toujours seul. J'aperçois alors une affiche de l'artiste Kandinsky. Je demande dans quelle salle se trouve cette exposition, car je ne l'ai pas vue.
La caissière me signale que c'est à l'extérieur, ... dans l'autre galerie...
- Ah, il y a une autre partie?? demandai-je.
- Oui, vous êtes ici à la Tate Britain Gallery, vous devez aller à la Tate Modern Gallery! Dit-elle en sortant un plan de Londres.
- Gloups!
- Vous n'aurez plus le temps d'y aller, il ferme dans 20 minutes, rajoute-t-elle.
- Ah...? bon ...!
Depuis près de deux heures, je visite la Tate Gallery, sans me soucier une seule seconde que je ne suis pas du tout dans le bon musée. Bravo, Joe, tu fais fort. Mister Bean n'est pas loin.
Heureusement, j'ai appris le lundi que Romuald était allé avec un copain, au bon musée, eux, et qu'ils ont visité de leur côté, tout aussi enchantés.
Ne me dites surtout pas que le GSM (mobile) m'aurait servi, cela m'aurait encore fait perdre du temps à changer de musée.
Tant pis, je visiterai la Tate MODERN un autre jour, avec quelqu'un d'autre... Si quelqu'un veut bien prendre le risque!