Marche à Londres

29 septembre 2006

Ze Art !




Pas trop le temps d'écrire aujourd'hui: avec les visites d'appartements, les cours privés, les courses, ...

Donc, juste un petit texte quelques grandes images (cliquez dessus, vous verrez) . Un autre texte arrivera pour ce we.

Photos prises au Salon du Design, où était représentée notre Belgique.


26 septembre 2006

Belgian News (mercredi 20 septembre 2006)

Bien que je sois absent de la Belgique, je tiens à rester informé sur les nouvelles de notre pays.
Cet éloignement (enfin, tout est relatif, je ne vis pas non plus à Kuala Lumpur) n'a jamais voulu dire que je fuyais mon petit royaume (c'est moins joli de dire mon « petit état fédéral ») ou ma ville. Bien au contraire, il me conforte dans l'idée que la Belgique et Bruxelles ont de formidables atouts à développer.

Ainsi, tous les matins, je continue de me brancher via Internet pour suivre les infos bruxelloises avec les radios BXL ou Vivacité.
Pour l'instant je suis gâté, puisque les auditeurs ont droit aux débats électoraux d'avant les Communales entre les différents candidats de listes concurrentes voire ennemies.
En tant que Schaerbeekois, j'ai bien sûr suivi les infos, les sondages et les premières joutes qui voyaient affronter quelques gros calibres de la politique belge. Je dois me tenir informé puisque je voterai le week end du 8 octobre dans la commune où je suis domicilié. J'ai malheureusement raté le débat télévisé à la RTBF sur les élections communales de Schaerbeek ce mercredi. Le Net ne le retransmettait pas.
Pourtant, on trouve presque tout avec Internet.

L'intérêt de l'ordinateur a véritablement augmenté au fil des mois. Ce qui n'était qu'un simple outil de lecture est devenu boîte aux lettres, journal personnel, informations de la presse, journal télévisé, radio et clips musicaux, recherche d'infos quelconques sur tout sujet varié, et enfin téléphone. Que faire sans mon laptop (ordinateur portable)??

Je ne suis pas encore drogué au Net, mais je dois me méfier tout de même, car le matin, clac, l'ordi, quand je rentre, l'ordi, avant de dormir, une dernière fois l'ordi...
Mais si vous rassemblez tout ce que je viens de citer, c'est peut-être normal de passer tout ce temps... N'est-ce pas, docteur??

24 septembre 2006

Supermarket (mardi 19 septembre 2006)

Faire les courses ne me dérange pas spécialement. Il faut bien s'approvisionner en victuailles.
J'ai donc ma liste et je ne traîne pas, le système capitaliste ne fait pas trop d'affaires avec moi. D'autant que je suis un adepte des petits commerces, ceux qui me connaissent depuis longtemps le savent.
Pourtant, ici, surtout depuis les salaires mirobolants dans la restauration hôtelière, le budget m'oblige à passer par les supermarchés discount.
En les classant du plus select au plus ... discount, les marques ne manquent pas.

En haut du pavé, Waitrose tient la palme. C'est bien simple, on ne le trouve que dans les quartiers chics. Ambiance, select, produits de qualité et du monde. On ne fréquente pas n'importe qui ici. Très peu de Waitrose fleurissent dans Londres, on m'a parlé de trois, on doit s'en approcher.
Ensuire, Sainsbury's se défend pas mal, tout en ayant des prix assez attractifs. Il grignote d'ailleurs des parts de marché, comme le révélait une enquête publiée dans le journal gratuit Standard Lite (à ne pas confondre avec « de Standaard »).
Morrison's joue dans la même cour, mais son implantation démontre une tendance à des prix plus bas.
Tesco est le grand vainqueur de l'année pour sa progression en termes de chiffre d'affaires. Il a développé aussi les Tesco Express, pour s'implanter dans tous les quartiers. Je connais un autre groupe belgo-français à la boule rouge qui fait de même.
Aldi a fait son entrée sur le territoire anglais depuis un petit temps. Je n'y suis pas encore allé et ne compte pas le faire.
J'ai découvert cette semaine Somerfield, qui, je dois bien le dire, m'étonne non seulement pour la qualité de ses produits, dont son pain, mais aussi des prix. Proche de l'appartement, il m'y verra plus d'une fois.
Enfin, Iceland est une enseigne de type « tout à 1£ », où il y a moyen de réaliser une bonne affaire une fois par semaine. Le genre de magasin dont je me méfie.
Et moi, dans tout cela? tel un mulet, je remonte gentiment la rue pour aller chercher mes denrées, au supermarché du coin (ici, Somerfield; à Hampstead, je me payais le Sainsbury's à deux pas de chez moi).
Les produits sont les mêmes qu'en Europe, il est tout à fait possible de manger continental: Président, Yoplait, Galbani, deCecco, etc.
Je ne suis pas encore obligé de m'enfiler une marmelade d'orange, un biscuit au gingembre (quoique très bon), ou un pudding à la menthe. Par contre, le chocolat belge me manque!!
Au contraire de Bruxelles, j'achète absolument tout dans ces supermarchés: du pain à la viande en passant par les conserves ou les piles ...
Pas de « Daems » ou « Chez Roger », pas de « Roobaert » (souvenir de mon quartier) ou de « Vertongen », pas de librairie « l'Etoile » ou de petit légumier marocain ou « les Leroy » du coin, ... dur, dur.

Mais dès que je peux me le permettre, je m'enfile une vraie boulangerie française artisanale, pour me payer un éclair ou une tartelette aux fraises, un pavé au chocolat ou une pâte feuilletée. J'en ai repéré une à Hampstead, j'en salive rien que de l'écrire.
Puis, je me jetterai chez un vrai boucher pour lui acheter des cochonailles, et je terminerai par un libraire pour lui demander un magazine de ciné. Ah, le pied!!

22 septembre 2006

french wine


Là, je crois que le format vous conviendra parfaitement.
Les vendanges se préparent, voire elles vont commencer incessamment dans différentes régions de France et du Monde. Le crû devrait nous réserver quelques bonnes surprises.
Dans le jardin d'une famille d'un élève, j'ai trouvé ces grappes.



Je continue mes essais pour vous offrir des photos en grand format, grâce à un simple click sur l'image.

Ici vous vous tenez devant un monument dans Kensington Gardens.

The flatmate (dimanche 17 septembre 2006)


The flatmate (dimanche 17 septembre 2006)

Une fois que l'on se retrouve dans son appartement, on prend conscience des avantages et des inconvénients.
Passé la première impression, je découvre que la prise d'une décision rapide avec peu d'informations est souvent hasardeuse.
Dans mon quartier, bien que je loge non loin d'un coin plus chaud (Elephant &Castle), Camberwell se différencie par une certaine quiétude. Et les commerces abondent à moins de dix minutes.
Au rayon bonne nouvelle de la maison, le salon est particulièrement agréable. Lumineux, propre, décoré, avec la connexion Internet, il est devenu mon quartier général.
Je dois dire que la propreté est un gros avantage dans la maison. J'en ai vus des taudis, des chambres insalubres, des logements où seule la crasse s'y sent bien.
Le calme des occupants de la maison est le bienvenu également: ni les locataires des autres appartements, ni le colocataire ne dérangent par du bruit intempestif. Par contre, j'avais visité l'appartement un samedi matin et le calme que j'avais remarqué nécessite une révision à la baisse.
En semaine, la rue sert de voie de déviation d'un axe plus important. Tout le monde connait ce phénomène dans les villes. On prend une rue résidentielle pour arriver sans embouteillages sur une autre avenue plus importante. Sans être un boulevard, le charroi est suffisant pour que la sonnerie du réveil devienne inutile. Avec ma chambre côté rue, je devrais m'habituer à un environnemnt sonore moins propice au sommeil réparateur. Et je rigole moins.
Un autre point me fâche. Bien que desservi par les transports en commun, je me rends compte que les correspondances me font perdre pas mal de temps. Le bus, un métro, un autre métro,... hormis pour London Bridge, les changements sont trop fréquents que pour considérer mes déplacements comme rapides.
Et là je suis embêté car avec le boulot qui m'attend aux quatres coins de Londres (ou presque), je ne peux me permettre de traîner. Les deux éléments cités suffiraient à me mettre en quête d'une nouvelle chambre.

Mais surtout...
J'avais remarqué que le colocataire était maniéré. Ma foi, il n'y a rien de répréhensible là-dedans.
Seulement, lorsqu'on est juste colocataire, on en n'est pas pour autant ami et larron en foire. Je partage l'appartement, un point c'est tout. Un minimum de pudeur lorsqu'un étranger est là me paraît la moindre des civilités. Et de ce côté-là, je ne m'y retrouve pas vraiment.
Puis certaine remarques me poussent à lui poser La question et lorsque j'ai la confirmation qu'il a une autre sexualité que la grande majorité, je tique, j'éberlue, je fulmine.
Ne vous méprenez pas. Il a la vie sexuelle qu'il veut, je m'en fous. Je ne suis pas homophobe, j'ai des amies et amis de l'autre bord et tout va très bien ainsi. Je pourrais partager un appartement avec eux sans problèmes.
Mais ici il s'agit de remarques et d'attitudes dérangeantes venant de la part de quelqu'un que je ne connais pas; elles viendraient d'ailleurs d'un hétérosexuel, elles me gêneraient autant. Sans rechercher la compagnie franche et virile, c'est clair que l'ambiguité installée ne me prédispose pas à l'entente parfaite.
Il va donc falloir que je me remette à la recherche d'une chambre!

19 septembre 2006

The 39 steps (samedi 16 septembre 2006)



Je mets un peu de culture au programme, il faut dire que je n'y avais plus goûté depuis un temps.

Comme le budget fut étriqué ces dernières semaines, il a bien fallu faire des coupes sombres dans les départements moins primordiaux. La culture a donc bu la tasse: pas de bds, de ciné, de livres, ...
Mais les petits avantages en nature existent dans le métier d'enseignant, même en tant que prof particulier. Grâce à des parents d'un gamin et d'une adolescente dont je m'occupe tous les jours, j'ai ainsi pu assister à ma première pièce de théâtre à Londres.
Samedi après-midi, ils me téléphonent pour dire qu'ils ont une place pour une pièce jouée au Criterion theatre, sur la Piccadilly Circus.
A 19:15, nous nous donnons donc rendez-vous à l'entrée du théâtre.
Nos places ne sont pas excellentes, j'ai d'ailleurs un pilier dans le champ de vision. Mais il ne parviendra pas à gâcher mon plaisir.

Tiré du film d'Alfred Hitchcock, la pièce « the 39 steps » est bourrée d'humour et d'imagination. Avec deux francs et trois sous, le metteur en scène évoque différents décors et différents personnages. Car seuls quatre acteurs jouent les personnages de la pièce.
Avec une porte, ils nous font rentrer dans plusieurs pièces en enfilade.
Trois chapeaux sous le bras, et le comédien se transforme en passager de train, policier ou chef de gare selon la situation.
Le public apprécie beaucoup et les situations cocasses et visuelles aident à facilement comprendre l'histoire.

A l'entracte, en descendant vers le bar (le théâtre est en sous-sol), dans un décor art déco que j'affectionne particulièrement, je bénéficie encore des largesses du père qui m'offre un verre.
Au mileu du verre et du fer d'où se dessinent les courbes et motifs floraux, je me dis que j'ai de la chance.

Vers dix heures du soir, le spectacle se termine et je ne regrette pas cette soirée.
En sortant, je me rends compte que la ville est encore bouillonnante. La foule est compacte sur la place mais aux alentours aussi, au point que le retour dans le bus 12 mettra plus d'une heure. Un concert sur Trafalgar Square était le fauteur de trouble.
Il m'a fait du bien ce petit week-end culturel et récréatif (je n'étais plus rentré dans une salle de cinéma depuis au moins quatre semaines).

18 septembre 2006

Lingua in Gloucestershire (vendredi 15 septembre 2006)


Le réveil sonne. Il est 6h45. Le ticket envoyé par Lingua indique clairement le nom de la station et l'heure de départ. Il ne s'agit pas de rater mon train à 9h45, à la station Paddington.
Petit déjeuner et toilette finis, j'arrive une heure avant le départ du train, dans cette grande station dont partent des centaines de trains pour la capitale ou vers l'ouest de l'Angleterre.
J'ai encore du temps devant moi au milieu d'une odeur de fuel brûlé traînant dans le grand hall et de gens qui vont et viennent dans tous les sens pour prendre leur train.
Lorsque je repère le quai de mon train, je m'y engouffre sans attendre. Un ticket de réservation retient ma place, le confort est tout fait convenable et je peux m'installer sans aucune appréhension pour la suite du voyage tandis qu'un autre candidat francophone qui est aussi convié à Lingua (Maxime, un Lillois) s'installe en face.
Le voyage dure deux heures avant d'arriver à Gloucestershire. Il se passe sans aucun inconvénient, et fait démentir la triste réputation des chemins de fer en Angleterre.
La traversée de la campagne anglaise ne retient pas particulièrement mon attention, d'autant que je me plonge dans les cinquante pages envoyées par la compagnie, entre deux conversations avec Maxime.
A l'arrivée en gare, une femme, environ la cinquantaine, nous attend avec son panneau Lingua. Une troisième candidate aurait dû être avec nous, mais soit elle a raté le train, soit elle a changé d'avis, toujours est-il que nous ne sommes que deux pour cet entretien.
A partir de là, c'est une véritable « journée à la campagne » qui démarre dans une ambiance very british.
Nous arrivons après dix minutes de voitures dans l'ancienne maison d'un vicaire, juste à côé d'une église.
La bâtisse qui est la maison du directeur mais aussi le siège social de Lingua ne manque pas de charme et l'intérieur est typiquement britannique. Je me retrouve dans un feuilleton d'Agatha Christie.
George S. est le patron de Lingua et parle un anglais parfait avec un certain flegme et une tenue parfaite. Le veston tweed, un brin guindé, l'allure de gentleman qu'il dégage vaut déjà le déplacement.
Le responsable de Lingua travaille avec sa femme et une jeune secrétaire. Contrairement aux apparences, derrière cette image familiale, il gère un groupe qui a des enseignants à New York, Londres et deux autres villes dont j'ai oublié le nom.
Il nous présente son groupe dans le salon décoré comme un Anglais peut le faire: un meuble empire, un portrait accroché au mur, une grande table en chêne, avec des couleurs chaudes et plutôt sombres pour les murs.
Le principe de Lingua est simple: aller enseigner le français pour un, deux ou trois membres d'entreprises qui seront envoyés en voyage d'affaires.

Mais midi est déjà là et nous sommes conviés à la table familiale dans la cuisine. Les deux enfants présents (la vingtaine d'années), la secrétaire, sa femme et nous mangeons des croque-monsieurs accompagnés d'une rocking salade du jardin et des tomates cerises. Pendant le repas, George nous donne un aperçu des différentes prononciations en anglais selon les régions et cela amuse bien les convives. Nous terminons par un traditionnel pudding à la vanille délicieux et bien copieux.
Il nous donne alors un quart d'heure pour se détendre avant de continuer l'entretien. J'en profite pour m'éclipser vers le jardin et y faire l'une ou l'autre photo. Une fois de plus, le jardin anglais, ses roses, le filet d'eau, le gazon taillé au millimètre n'est pas qu'une image surfaite; la réalité dépasse la caricature. Mais c'est tellement charmant!

Pour l'après-midi, le temps est compté: il nous met chacun en situation d'apprentissage.
Je dois enseigner le verbe aller au futur proche (je vais...). Je me lance dans ma leçon, j'ai trois minutes pour enseigner ce point de grammaire en anglais. Je me débrouille pas mal et au moment de conclure, je me rends compte face au tableau que j'ai développé un autre point de matière au futur!!!
Pourtant, il semble enchanté, soulignant une très bonne présence, l'utilisation de couleurs, une clarté dans le propos, etc. Il me dit que cela arrive de se tromper et que ma réaction et ma tête face au tableau valait bien cette erreur. Heureusement qu'il n'a pas ajouté « digne de Mister Bean »!
Pour finir, alors que le temps tourne et qu'il nous fait remplir les papiers, il nous filme chacun à son tour pendant trois minutes. Le jeu consiste à présenter un personnage fictif devant la caméra, comme dans une agence matrimoniale.
Il est enchanté de ma présentation, me disant que «la caméra est attirée par moi », au point qu'il me demande si j'ai fait du cinéma.
Avant de conclure, je lui rappelle que je n'ai pas encore enseigné à des adultes mais il dit qu'il faut une première fois, et qu'il est confiant dans mes capacités au vu de ce que j'ai montré. Je pourrai facilement créer un lien avec l'apprenant, car je dégage de l'empathie et je peux facilement installer la confidence, clé d'un enseignement adulte. Il est en plus possible de commencer assez rapidement.

Je crois que j'ai fait bonne impression. Cela me sera confirmé lorsque, dans le train du retour (qui sera à l'heure aussi), vers quatre heures, le mobile sonne. George prévient qu'il me contactera lundi pour commencer dans la semaine.

17 septembre 2006

a cab




Ne soyez pas étonné de ce post, j'essaie quelque chose pour vous permettre de voir les photos en plus grand. Cliquez sur le taxi, et ce sera tout beau, tout grand! je continue mes recherches...

God will be with you! (dimanche 10 septembre 2006)

cliquez ici
Alors que j'ai déjà parlé du déménagement, je reviens un peu en arrière, le dimanche passé.
Je n'ai pas eu une crise de foi, non. Je me portais comme un charme. Mais je voulais connaître une célébration en Angleterre.
J'ai raté une messe gospel en Louisiane, je ne raterai pas un office religieux en Grande-Bretagne.
Au départ, je pensais aller dans une église anglicane, histoire de découvrir le « folklore » d'une eucharistie protestante à Londres. Mais comme je ne connais pas les rites de leurs célébrations et que je suis encore un peu novice en anglais, pour éviter d'être ridicule, j'ai préféré jouer l'assurance en me dirigeant vers l'église catholique, proche de 150 mètres de l'autre bâtiment religieux, près du cimetière dont j'ai déjà évoqué les personnages prestigieux enterrés là-bas (se reporter au texte Finding Neverland en juillet). L'oecuménisme sera pour une autre fois.

Comme c'était mon dernier jour à Hampstead, je m'étais levé assez tôt (enfin, je me lève toujours assez tôt), histoire de ne pas rater le début à dix heures. L'inconnu du coin qui débarque en retard n'aurait pas fait très sérieux.
La petite église à la façade blanche se situe dans une petite rue très calme, pas uniquement le dimanche. J'arrive cinq minutes à l'avance et je suis déjà frappé de voir le monde s'y engouffrer et surtout le nombre de jeunes familles avec enfants. Un retour à la foi en Angleterre? une démarche mystique ce jour précis? Un événément important? Ou simplement un quartier très fervent défenseur de la doctrine papale? Ce jour-là, en tout cas, l'église ne suffisait pas à contenir tous les fidèles: plusieurs d'entre eux étaient debout pour l'office et attendaient au fond de la petite église. L'église comptait bien deux cents personnes. Impressionnant, moi qui avais eu l'habitude de voir dix scouts, quatre personnes âgées et deux nonnes à la messe de ma paroisse à Bruxelles le dimanche matin.

La réponse allait venir rapidement. Après avoir « bourlingué » dans d'autres coins de Londres, le jeune prêtre de ... cinquante-trois ans, officiait pour la première fois dans sa nouvelle paroisse et les « fidèles » étaient accourus pour le rencontrer.
Avec un sang-froid étonnant, les lectures, les chants et l'homélie se sont déroulées dans un brouhaha stupéfiant. Amazing, comme m'a dit la voisine qui venait pour la première fois aussi, fraîchement installée dans le quartier avec sa petite famille. Sa fille était d'un calme olympien et elle devait être la seule enfant silencieuse dans l'église.
Cris, pleurs, paroles incessantes formaient plus qu'un bruit de fond tout au long de l'eucharistie. Le va-et-vient incessant de mamans ou papas tentant de consoler ou calmer leur petit chérubin rendait la situation trop cocasse pour un recueillement spirituel. J'avais plus l'impression de me retrouver dans une crèche que dans une église.
Le prêtre, imperturbable, sans doute heureux aussi de voir la relève et le monde s'entasser dans son église a continué jusqu'au bout.
Je n'ai pas compris grand chose, pas seulement par la faute de ma maîtrise de l'anglais.

Il faudra que j'essaie absolument une messe anglicane. Il y a moyen de bien s'amuser aussi.
Deux, trois photos, un petit tour du quartier et je faisais mes valises, car début d'après-midi, Tim, l'étudiant de vingt-neuf ans de l'appartement d'Hampstead, me conduisait au sud est, dans la nouvelle demeure.

16 septembre 2006

Where are you living? (mercredi 13 septembre 2006)

Je n'arrête pas de bouger. Je parle du logement, cette fois-ci.
Je devais me mettre à la recherche d'un nouvel appartement car l'étudiant récupérait sa chambre très bientôt.
Je vois l'avantage à cette situation de découvrir plusieurs coins de Londres, un peu comme si j'étais à l'hôtel pendant une certaine période. Bien sûr, j'aime aussi poser mes valises pendant quelques mois, mais je me satisfais de la situation actuelle, pour autant que je trouve ce que je veux.
Seulement, avec ma panne d'ordinateur, j'étais coincé pour aller plus loin dans mes investigations. J'avais obtenu malgré tout une visite le samedi matin et je ne désirais pas laisser passer l'occasion si elle valait la peine, à quelques jours de l'échéance.
L'appartement se trouve dans le sud est, à la limite des quartiers Elephant&Castle et Camberwell.
L'environnement est moins somptueux qu'à Hampstead, le quartier est plus animé et plus d'immeubles neufs découpent le paysage; Les quartiers Elephant&Castle se trouvent sur le versant sud de la Tamise, et la zone a été reconvertie plus tardivement en zone résidentielle par rapport à d'autres régions de Londres. Les stigmates de l'industrialisation sont encore apparents à certains endroits. Toutefois, le flat situé dans une maison de trois appartements jouxte un parc, le Burgess park. Rien de transcendant par rapport à l'autre parc, mais il donne un aspect verdoyant bienvenu.
La rue semble calme, et la maison est entretenue.
Dans l'appartement, le Sud Africain d'origine indienne, qui occupe la chambre principale, commence par me faire visiter le salon très lumineux, aménagé agréablement. La salle de bain est moderne, je n'y vois pas de trace d'humidité ou de moisissure, un signe qui ne trompe pas sur l'état de propreté. La cuisine est du même accabit et me rassure sur ce domaine.
Cerise sur le gâteau, une petite terrasse donne sur le parc à l'arrière. Si le temps est aussi clément qu'en été, je pourrai même prendre mon petit déjeuner devant une étendue de verdure.
La chambre, côté rue, est petite par contre. Un lit simple, deux tables de nuit, une étagère; sans être ridicule comme espace, je subis le choc après les trente mètres carrés.
Il me propose de mettre un petit bureau (oui, un grand, ce serait difficile) à la place de l'étagère, ce qui pourrait m'aider à continuer d'écrire. Ma foi, avec la luminosité, je pourrais m'en contenter.
J'ai quelques secondes d'hésitation, mais l'absence d'ordinateur ce week-end me contraint à accepter le moindre des maux. Je devrais pouvoir m'en satisfaire.
Je lui paye une première quinzaine et tout content d'avoir un « flatmate », pensai-je, il me fait un grand « hug » , une habitude que j'avais vue en Amérique, une sorte de grande embrassade-étreinte.
J'ai donc déménagé et me suis installé depuis quelques jours dans ce nouveau « chez moi ».

Mais quelque chose me chiffonne...

14 septembre 2006

God bless me! (lundi 11 septembre 2006)

Le rythme s'accélère. J'ai un rendez-vous ce vendredi, dans une compagnie internationale de langues, qui propose des leçons de français pour des besoins bien spécifiques aux employés d'entreprises qui en font la demande. J'avais envoyé la semaine passée un cv à cette société, qui m'avait répondu assez vite que mon profil les intéressait; soit ils me contacteraient rapidement, soit ils me mettaient en réserve. Ils m'ont contacté rapidement!!
Multilingua se trouve à Gloucestershire, une ville à deux heures trente de Londres. Je vais devoir prendre le train pour la première fois en Angleterre, en dehors de l'Eurostar bien sûr. Les tickets sont payés par la compagnie et je serai attendu à la gare. Je vois déjà le gars avec son affichette « jowel o'tega » me cherchant vainement. J'y vais bien sûr, j'ai supprimé les cours de ce jour-là.
Pour l'entretien de vendredi, ils m'ont envoyé une cinquantaine de pages en anglais, à lire pour ce jour, couvrant la méthode, un exemplaire de fiches de salaire, des fiches dévaluation, un descriptif de la compagnie.
Même si le siège social se trouve à Gloucestershire, les cours se donneraient à Londres, dans les différentes sociétés.

Je serais (je le mets encore au conditionnel) free lance, ce qui ne me change pas de ce que je suis pour l'instant. Je donne depuis cette semaine des cours privés dans des familles, via l'organisme Educalondon, pour soutenir la langue française ou pour l'apprendre à des enfants francophones qui sont à l'école anglaise. Je suis indépendant!! Un intermédiaire (Educa) passe encore par là, mais si je me fais ma clientèle, je pourrai à un moment me passer de leurs services.
Je rentre dans des familles qui ne sont pas regardantes à la dépense. Un autre monde s'ouvre à moi, que je côtoie chaque jour. C'est encore différent du public de restaurants huppés.
ça paie bien pour l'instant si la semaine est complète. Pourvu que ça dure.
Si les cours proposés par Lingua occupent tout mon temps, je laisserai tomber les cours les moins intéressants. Lingua m'offre l'occasion de travailler en lien avec les Ressources Humaines, une façon de mettre en pratique une partie de mon diplôme universitaire. Je ne néglige pas cet aspect.
Salaire encore plus avantageux, travail en entreprises, contact avec des adultes, le jeu en vaut la chandelle. Je brûlerai donc quelques cierges pour le succès de la journée.
Si je décroche un poste là, je ne serais pas loin d'avoir réussi mon pari. God bless me!

13 septembre 2006

Cinema, cinema, de film en film... (vendredi 08 septembre 2006)

Une page de plus de deux mois se tourne dans quelques jours.
J'étais vraiment tombé sous le charme de ce coin de Londres, (type Watermael, pour les Bruxellois), alors que je vais déménager dans moins d'une semaine. J'ai déjà vu pas mal de chambres, flat, maison, et tout s'y côtoie, de la maison archipeuplée, au flat en rénovation, à la petite chambre minuscule, ... En fonction de mon budget, il est évident que je ne dois pas m'attendre à retrouver le palace que j'avais, qui était une réelle opportunité. Mais le temps me presse maintenant et je n'ai toujours rien.
Je profite donc de ces superbes journées de transition entre l'été et l'automne pour un dernier tour dans mon quartier. Je contemple ces ruelles, ces allées et ces demeures envoûtantes où l'esprit peut vagabonder sans problèmes et imaginer toute sortes d'intrigues « upstairs or downstairs », ce magnifique parc d'où je tombe sur un panorama fabuleux sur Londres, repérant St Paul's Cathedral ou King's cross & Pancras.

Je reconnais que j'avais un petit coup de blues en fin de cette semaine. Le changement de lieu, la recherche de boulot, une certaine incertitude sur les rentrées financières, le doute pendant ces jours m'ont fait hésiter dans mes choix; sans oublier maman qui s'est fait opérer il y a une semaine pour une opération aux genoux. Rien de grave mais enfin, des moments qui ne sont jamais agréables. Puis l'ordinateur qui est tombé en panne pour couronner le tout.

Cependant, je continue: j'ai tout de même repéré un cinéma-événements à Hampstead, qui propose des projections de films récents dans des fauteuils, avec possibilité ensuite de prendre un verre dans un sofa, dans une ambiance cosy. La clientèle principale est huppée et convient bien au quartier, mais d'autres y vont pour s'offrir une soirée spéciale au ciné, exceptionnellement. Ils organisent également des soirées pour groupe, entreprises et autres organisations.
Peut-être que j'y trouverai une ambiance de travail agréable, mieux payé, dans un milieu plus en phase avec mes goûts? S'il recherche un caissier, ou autre chose, je pourrais peut-être me présenter comme la bonne personne.
Puis je reçois d'Eddy, le serveur réalisateur free lance, des adresses et des sites web de casting pour des extras, de la figuration dans des films ou documentaires anglais. Les tarifs sont particulièrement avantageux par rapport à la Belgique.
En fait, je continue d'envoyer tous azimuts, espérant que le poisson accroche, et suffisamment que pour pouvoir manger à ma faim et plus.
Vivement la suite pour redémarrer à fond. Heureusement, il fait à nouveau superbe.

08 septembre 2006

Money is money (lundi 04 septembre 2006)

Ca continue de bouger. Hors du quotidien, ou plutôt en plein quotidien, je dois trouver un travail plus satisfaisant et surtout qui rapporte plus. Le mi-temps au milieu du mois d'août dans le resto-bar ne suffit pas, je le savais, et comme je vois les limites du travail dans un restaurant, je ne dois pas traîner.

Alors que je n'étais pas satisfait dimanche, coup de chance une fois de plus, l'organisme qui m'avait demandé des cours de néerlandais me propose ce lundi de suivre deux gamins pour des cours particuliers. Pour l'un, il a besoin véritablement d'un professeur, et le tarif est conséquent, pour l'autre il faudra que j'aille le chercher à l'école, faire le suivi des devoirs, pour un tarif moins intéressant, trois heures par jour. Je gagnerai, à l'heure, de deux à quatre fois plus que mon job de serveur! Difficile de refuser.
Je reviens vers l'enseignement évidemment, mais avec des différences notables: je suis free lance, ce qui signifie que je suis mon propre patron. Aucune structure scolaire, aucune administration particulière ne vient alourdir le travail hormis un cahier relatant ce que j'ai fait chaque jour et j'évite les sempiternelles obligations d'une école. Pas de quoi fouetter un chat! En gros, je vais enfin enseigner, sans être prof. Là je suis intéressé.
Les familles sont dans le sud, et comme je suis à la recherche d'une chambre, puisque celle que j'occupe va retrouver son étudiant dans quelques jours, mes recherches se concentrent maintenant dans un autre coin de Londres. Pas plus mal, je continue de découvrir.

Manifestement, avec les 400.000 Français enregistrés et cent mille non déclarés (comme moi), il y a de quoi remplir son horaire. Je ne laisse pas tomber les pistes pour l'enseignement aux adultes, j'ai envoyé cette semaine deux cv, on verra bien. En ajoutant ceux que je vais placer à la Générale, Dexia et à la Fortis pour leurs employés déisreux de parler la langue de leur patron, il y en a bien un qui va mordre.
Bien sûr, si demain, un théâtre ou un cinéma me contacte, je réévaluerai la question. Peut-être qu'en part time il y a aura moyen de combiner quelque chose??

La conclusion est simple, je fais ma dernière semaine au bar resto. Cela n'aura pas duré longtemps, mais il faut se rendre à l'évidence que si je ne suis pas sûr de rester ad vitam aeternam à Londres, autant faire des choses que je fais bien, qui me laisse du temps pour des activités annexes (écriture et visites), et si possible, en revenant avec un petit bas de laine pour Bruxelles. Euh, l'inspection des finances ne passe pas par ici, j'espère??

Je suis un peu ennuyé pour l'anglais. Si ma clientèle se limite à des familles françaises, mon anglais va stagner. Même si la tv, le métro, le journal, l'environnement est là, les cours pour adultes me permettraient de rester en contact avec des Anglophones.
Mais d'abord, je dois regarnir le portefeuille...


06 septembre 2006

Movies on the way (dimanche 03 septembre 2006)


La dernière fois, j'ai travaillé avec Eddy, un serveur. Mine de rien, derrière son air de ne pas y toucher, il est impressionnant d'efficacité. C'est rassurant de travailler avec lui.
Je suis même étonné qu'il travaille comme serveur, et mon intuition ne me trompe pas.

Au cours de la soirée, il me parle en français, avec très peu d'accent et une réelle maîtrise vu ce qu'il me demande. Je suis intrigué.
En fait, il a étudié à l'université, dans la catégorie français-cinéma.
Il travaille pour la BBC, Channel4 et d'autres groupes de production comme réalisateur free lance. Comme il ne peut vivre complètement de cela pour l'instant, il complète avec des services au bar Toast!! Je tire mon chapeau! Je suis renforcé dans l'idée que faire plusieurs métiers est tout à fait normal et fréquent, peu importe dans quel milieu. Un Anglais préfère voir quelqu'un travailler quel que soit le job, plutôt que ne rien faire.
Finalement, je suis aussi conforté à l'idée que je peux servir, enseigner, travailler pour un théâtre ou un cinéma, ou encore d'autres choses. Le tout est d'être occupé. Et l'offre et la demande fait que je peux choisir ce qui m'intéresse le plus ou qui me rapporte le plus.
En tout cas, un serveur réalisateur, quelle chance! Je vais lui demander s'il connaît des adresses intéressantes pour de la figuration, ou pour un job quelconque dans le milieu. Il y a de quoi s'amuser.

Certainement plus encore que dans le boulot de serveur, car ce dimanche, ce fut une journée infecte au restaurant. Je me suis planté.
Non pas que des couverts sont tombés ou que j'ai renversé la sauce anglaise sur un client, mais j'ai été dépassé par le monde, il y a eu du retard dans le service, je me suis trompé pour introduire les données dans la machine...
Drôle d'effet de se retrouver nul, mauvais. Jouer l'éléphant dans un magasin de porcelaine est pour le moins saugrenu vu mon gabarit. J'apprends le métier mais ce n'est pas une raison pour foirer. Le manager a moyennement apprécié, je l'ai vu.
Je n'en ferai pas un métier, je l'avais dit. Je dois relancer mes autres filons. A l'attaque!
Hôtel, cours particuliers, prof pour adultes, cinéma, théâtres, etc.

04 septembre 2006

Spreek met ons mee! (samedi 02 septembre 2006)

Les coïncidences sont quand même extraordinaires.

Je termine les cours de néerlandais avec le gamin. En une dizaine d'heures, j'ai donné ce que je pouvais, tant au niveau de la compréhension que de la prononciation. Du vocabulaire, un tout petit peu de grammaire, beaucoup de prononciation, de l'écoute et de la formulation de phrases simples; le minimum vital pour ne pas être largué quand il rentrera en deuxième secondaire.

Le père, je ne le vois que le dernier jour, pour bavarder, entre autre boulot. J'apprends qu'il travaille à la Fortis. En fait, il est appelé à Bruxelles (les infos que j'avais reçues sur son envoi en Flandre étaient erronées).

Pour enseigner aux adultes, il me propose de mettre un "postit" aux valves de la société Fortis de Londres ou d'autres compagnies financières de la City, pour enseigner le français aux employés. Il me dit que ça marche, que ça vaut la peine d'essayer. Je me retrouve ainsi avec un nouveau filon à creuser.

Là où c'est franchement comique, c'est lorsque j'apprends où il a inscrit son gamin.

Je viens de dire qu'ils retournent sur Bruxelles. Eux vont habiter à Ixelles. Mais leur enfant ira dans une école du secondaire, du réseau libre, à Uccle.

J'enseigne à un gamin à Londres pour qu'il puisse continuer ses études à Uccle, dans le bahut où j'ai enseigné plus de sept ans. Incroyable, tout de même, non? Si cela se trouve, il va même se retrouver avec d'anciens de mes élèves en classe. Trop fort, le hasard!

03 septembre 2006

Mojito, cocabana, palm beach (mardi 29 août 2006)

Je suis donc devenu serveur. Dans un resto-bar, en prime.
Je me répète: je ne désire pas faire carrière dans le milieu, je commence par ce type de boulot. J'ai surtout l'occasion de travailler, pour payer mon séjour, parler anglais, vivre à Londres. Je pouvais tomber plus mal.
Pour autant, je ne suis pas un spécialiste du monde nocturne, et encore moins des coktails.
Les couleurs, le show du barman, la petite cerise décorative sont bien jolis, mais quand il s'agit des commandes, on s'amuse moins. Entre un mojito, nojito, blueberry mule et autres joyeusetés inconnues pour moi il y a encore quinze jours, je dois parvenir à jongler avec toutes les composantes, sans oublier les « on the rocks », les limonades ajoutées, etc. Et je dois comprendre les clients!!
Mais mon cerveau qui virevolte et danse la polka pour les alcools, doit encore emmagasiner les différents plats, allant des penne pomodoro à l'angus beef, des chicken wraps aux chicken noodles, et j'en passe. Et pas question de se tromper!
Une fois les commandes passées, arrive le moment d'introduire les données dans la machine. Au secours! Quel bidule compliqué! Je ne sais pas combien de choix possibles il existe, le nombre de pages à consulter, de modifications à apporter... Help!
Enfin, tout cela m'amuse pour l'instant, même si j'ai parfois une appréhension à prendre les commandes. Là, je ne danse plus la polka, comme l'autruche j'ai plutôt envie d'enfoncer la tête dans le sable. Je dois souffrir pour apprendre l'anglais et oser sortir de ma nature plutôt discrète dans ce nouveau métier.
Puis l'ambiance reste très bonne. Ils sont patients! Heureusement qu'ils ont eu la bonne idée de me former à mi-temps en août, quand la salle est calme.
J'ai surtout fait les services du soir jusque maintenant, mais je me lancerai dans mon premier service un jour prochain. J'en aurai cinq ou six par semaine: un par jour et normalement deux jours de congé d'affilée, comme un week-end.
Je verrai cela en septembre, puisque c'est reparti pour un tour jusqu'en octobre. Au moins! En attendant autre chose...

01 septembre 2006

It's a beautiful day (vendredi 25 août 2006)

Une journée faste vient de se clôturer avant un petit retour sur Bruxelles. J'ai beau cherché, j'ai du mal à trouver des éléments pouvant me faire regretter mon séjour londonien.

Mon appartement vide à Bruxelles, avec tous mes meubles, pesait lourd dans la balance pour pouvoir prolonger ici. Ça coûte d'être propriétaire. Pourrais-je continuer financièrement à vivre à Londres, avec cet appartement vide et mon travail de serveur, certes mieux payé qu'au Gavroche, mais qui reste un bas salaire?

Heureusement, une jeune fille qui l'avait visitée grâce un ami il y a quelques jours va l'occuper jusqu'à la fin de l'année.
Dès le moment où il est loué comme meublé pour les quatre mois qui viennent, la donne change fondamentalement.

Mais une autre nouvelle stupéfiante est tombée.
Une école de langue à laquelle j'avais envoyé mon cv m'a contacté pour un entretien.
Cet organisme est français, et se situe à un jet de pierre du lycée français, dans le quartier Kensington.

Lors de l'entretien, la dame regarde mes coordonnées et paraît enchantée.
Bien que j'espérais enseigner le français pour des adultes, il semble que ce soit difficile car je n'ai pas la licence ad hoc, la Licence FLE (Français Langue Etrangère).
Néanmoins, je peux donner des cours particuliers pour des jeunes français (enfants, jeunes ados), afin de les garder à niveau par rapport au programme national.
Ma foi, pourquoi pas, du moment que je ne suis plus dans une structure scolaire lourde et pesante, ça me va.
Puis, elle me demande si je parle néerlandais...
- « Reuh, oui, enfin, je me débrouille, je suis Bruxellois, pas incompétent (!), ... »
- Pourriez-vous donner des cours ? ...
- J'en ai donné, à des enfants, des notions, oui, pas un cours de haut niveau mais c'est possible.
- Ah, ce serait formidable, j'ai une famille qui part en Flandres, et l'enfant de treize ans n'a jamais eu de néerlandais. Les parents voudraient qu'il reçoive des notions pour qu'il ne soit pas perdu. Ce serait pour quelques heures, il part dans dix jours.
Nous cherchons depuis un moment, nous avons même téléphoné à l'ambassade de Belgique, qui nous a dit avoir reçu cette demande deux fois ... en dix ans."
The right man in the right place! Je vais donner des cours de néerlandais fin août, à Londres.
Et dès septembre, je donnerai des cours particuliers (en français, là) à un gamin de dix ans qui suit des cours à distance. Je ne vous dis pas le salaire horaire!

Enseigner quelques heures à un prix attractif, sans les lourdeurs de l'école, c'est pas beau ça?
Le problème de la prolongation est réglée. En avant pour la suite!
*(photo de spip à Kensington !)